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Les cliniques privées promettent une "suspension totale" de leurs activités du 3 au 5 juin et demandent une augmenter d'un demi milliard de leurs tarifs
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/04/2024 à 13:27

Les médecins spécialistes commenceront à contacter les patients pour les déprogrammer "entre le 15 et le 20 mai" pour "que le 3 juin il y ait le minimum de patients hospitalisés".

( AFP / LOIC VENANCE )

( AFP / LOIC VENANCE )

Une "suspension totale" de l'activité, "reconductible" et à durée indéterminée. La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) appelle à un arrêt des activités des cliniques privées à compter du 3 juin, y compris les services d'urgence, pour demander une réévaluation de leurs tarifs de 500 millions d'euros pour 2024.

Le mouvement est soutenu par cinq des six syndicats de médecins libéraux participant actuellement aux négociations conventionnelles avec l'Assurance maladie, sur la rémunération des médecins pour les cinq ans à venir. Les syndicats de médecins estiment pour leur part que les propositions de l'Assurance maladie sont trop faibles. Les spécialistes en particulier réclament une rallonge de 500 millions d'euros pour la revalorisation de leurs actes techniques qui n'ont pas évolué depuis plusieurs années.

La suspension des activités des cliniques privées, totale du 3 au 5 juin, se prolongera jusqu'au 9 juin pour les urgences et la permanence des soins , ont indiqué la FHP et les médecins libéraux lors d'une conférence de presse conjointe. Le mouvement est "reconductible", et à durée indéterminée, ont-ils précisé.

"Alliance totale entre médecine libérale et hospitalisation privée"

"Il y a une alliance totale entre médecine libérale et hospitalisation privée", a assuré à la presse Lamine Gharbi, le président de la FHP.

"Si nos établissements nous disent que certaines activités sont déficitaires, qu'on ferme des services des blocs opératoires parce que ce n'est plus rentable (...) notre activité sera en grande difficulté", a indiqué de son côté Philippe Cuq, co-président du syndicat de spécialistes Avenir Spé Le Bloc, alertant sur une situation "jamais connue" auparavant.

Les médecins spécialistes commenceront à contacter les patients pour les déprogrammer "entre le 15 et le 20 mai" pour "que le 3 juin il y ait le minimum de patients hospitalisés", a ajouté Philippe Cuq. "Nous allons avertir que nous ne pourrons pas les prendre en charge" à partir du 3 juin, a-t-il précisé.

Le gouvernement a annoncé récemment que les cliniques bénéficieraient d'une hausse de 0,3% de leur grille tarifaire en 2024, contre +4,3% pour les hôpitaux publics. Les 500 millions demandés par la FHP permettraient aux cliniques privées d'avoir une hausse équivalente à celle des hôpitaux publics, et de pouvoir compenser l'inflation et revaloriser les salaires à la même hauteur que dans le public.

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