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Les banques américaines ont bénéficié de la santé des marchés au troisième trimestre
information fournie par Boursorama avec AFP 17/10/2024 à 08:33

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / MICHAEL M. SANTIAGO )

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / MICHAEL M. SANTIAGO )

Les grandes banques américaines ont déjoué les pronostics des analystes en faisant mieux qu'attendu au troisième trimestre, soutenues par la bonne tenue des marchés, le dynamisme des produits générant des commissions dans la gestion d'actifs et un rebond dans la banque d'investissement.

Goldman Sachs a vu son chiffre d'affaires augmenter de 7% sur un an, à 12,70 milliards de dollars, et son bénéfice net bondir de 48%.

La banque d'affaires dit avoir profité d'une amélioration de la situation dans la banque d'investissement, marquée par une production "significativement plus élevée" qu'un an plus tôt dans les émissions de dette.

Une évolution également évoquée par Jane Fraser, patronne de Wells Fargo, qui a attribué à l'essor de ces levées de fonds une partie de la hausse de 31% du chiffre d'affaires de sa branche de banque d'investissement.

Kenneth Leon, analyste de CFRA Research, a noté une "force particulière" dans les souscriptions de produits permettant aux entreprises de se financer par la dette ainsi que dans les introductions en Bourse et augmentations de capital.

Chez Morgan Stanley, l'activité générée par les émissions d'actions a enregistré un bond de 53% et celle des émissions de dette de 120%.

"Nous avons confiance dans le fait que Morgan Stanley va bénéficier de manière importante de la banque d'investissement. Nous sommes convaincus que ces segments vont connaître une forte croissance dans les douze prochains mois", a relevé M. Leon.

Bank of America, deuxième plus grande banque des Etats-Unis par la taille des actifs, a enregistré un recul de son bénéfice net à cause de sa banque de détail mais a connu une embellie dans la banque d'investissements et dans la gestion d'actifs, comme ses concurrentes.

- Collecte record -

Le groupe BlackRock, premier gestionnaire d'actifs au monde, a engrangé une collecte nette record de 360 milliards depuis le début de l'année - davantage que sur chacune des deux années précédentes -, dont 221 milliards sur le seul troisième trimestre.

Ses actifs sous gestion se sont hissés jusqu'à un nouveau record, à 11.475 milliards de dollars (+26% sur un an, soit 2.400 milliards de plus). Il a expliqué avoir bénéficié notamment de "l'impact positif" des marchés financiers sur la moyenne des actifs sous gestion et de la croissance des commissions.

Jamie Dimon, patron de JPMorgan Chase, a relevé que les commissions en banque d'investissement et de financement (CIB) avaient bondi de 31% tandis que les activités de marché s'étaient montrées "résilientes" (+8%).

"L'environnement opérationnel s'améliore", a résumé David Solomon, patron de Goldman Sachs. Pour autant, a-t-il constaté, les volumes dans les activités liées aux actions "restent toujours 25% en dessous de la moyenne sur dix ans". Les investissements en actions avaient accusé une perte en 2023.

Selon M. Solomon, "pour les introductions en Bourse, c'est même encore beaucoup plus bas que la moyenne sur dix ans".

La banque d'affaires Morgan Stanley a publié des résultats supérieurs aux attentes, marqués par un bond de 36% de son bénéfice net par action à données comparables, valeur privilégiée par les analystes.

Son activité a été soutenue, outre une reprise dans la banque d'investissement, par des clients attirés par des marchés "vigoureux".

En gestion de fortune, son chiffre d'affaires a atteint un record de 7,3 milliards de dollars dans le sillage de la hausse des commissions perçues.

Dans ce segment, Wells Fargo a engrangé des commissions supplémentaires qui ont fait grimper son chiffre d'affaires de 9% sur un an.

Bank of America a connu quelques ombres au tableau: une baisse des dépôts dans sa banque de détail et des revenus nets d'intérêts (NII), sous pression, qui ont reculé de 3% à 14 milliards de dollars.

Les NII sont la différence entre les intérêts perçus sur les prêts consentis aux clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers.

Garrett Nelson a relevé "l'environnement difficile des taux d'intérêts". La banque centrale américaine (Fed) a abaissé ses taux le 18 septembre, pour la première fois depuis 2020.

Par ailleurs, Bank of America a augmenté ses provisions pour créances douteuses, tout comme Citigroup et JPMorgan. En cause, principalement, les cartes de crédit aux Etats-Unis.

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