Certains commentateurs n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi vient de faire des annonces historiques, jeudi à l'issue de la réunion mensuelle de l'institution de Francfort. « C'est un pas extrêmement important et sans précédent dans l'histoire de la BCE », a tweeté en anglais le stratégiste Frédérik Ducrozet, spécialiste de la politique monétaire chez Pictet, un gestionnaire d'actifs.
Pour lui, les annonces du 25 juillet sont quasiment aussi importantes que la petite phrase que super Mario avait prononcée à l'été 2012. Mario Draghi avait alors promis de tout faire (« whatever it takes », en anglais) pour sauver l'euro, ce qui avait suffi à calmer la crise des dettes souveraines de la zone euro tant le poids de la banque centrale était important.
« C'est un whatever it takes 2.0 pour remplir le mandat », considère aujourd'hui l'expert de Pictet. Pourtant, la BCE n'a strictement rien annoncé de concret jeudi. Ses taux d'intérêt, déjà au plancher, ne vont pas baisser. Mais la magie des mots et des promesses pourrait, une nouvelle fois, opérer. La BCE s'est engagée à envisager une nouvelle baisse de ses taux en septembre lorsqu'elle actualisera ses prévisions économiques pour la zone euro. Autrement dit, les banques qui déposent des liquidités à la banque centrale doivent payer une sorte d'amende plutôt que d'être rémunérées afin de les inciter à prêter aux autres...
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