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Le maire LR de Tarbes, jugé pour favoritisme, plaide des "erreurs"
information fournie par AFP 17/11/2025 à 17:13

Le maire de Tarbes, Gérard Trémège (LR), a nié lundi avoir organisé un "système" pour avantager des proches, au premier jour de son procès à Pau pour favoritisme et prise illégale d'intérêts ( AFP / Valentine CHAPUIS )

Le maire de Tarbes, Gérard Trémège (LR), a nié lundi avoir organisé un "système" pour avantager des proches, au premier jour de son procès à Pau pour favoritisme et prise illégale d'intérêts ( AFP / Valentine CHAPUIS )

Le maire de Tarbes, Gérard Trémège (LR), a nié lundi avoir organisé un "système" pour avantager des proches, au premier jour de son procès à Pau pour favoritisme et prise illégale d'intérêts, admettant des "erreurs" mais dénonçant un dossier "orchestré" contre lui.

Mis en examen depuis 2015, l'élu de 81 ans, en poste depuis 2001, est soupçonné d'avoir favorisé plusieurs proches en leur attribuant frauduleusement des marchés publics ou en leur cédant des terrains et bâtiments municipaux à prix réduits, entre 2009 et 2015.

Dans le viseur des enquêteurs notamment, les contrats d'élagage de cette ville des Hautes-Pyrénées, attribués à une société "qui ne respecte pas la législation", ou de multiples marchés publics de rénovation accordés à des candidats aux "dossiers incomplets", couplés souvent avec des coûts "nettement supérieurs" à ceux du marché.

"Un système Trémège pour avantager des proches", ont résumé les enquêteurs qui s'appuient sur deux expertises judiciaires ayant pointé de "gros manques de rigueur" et "de professionnalisme" pour une commune de cette taille (45.000 habitants).

L'enquête a démarré fin 2012 après le signalement de citoyens et militants politiques, appuyés par Jean Glavany, ancien ministre socialiste et ex-rival local de M. Trémège, selon le récit de la présidente du tribunal correctionnel de Pau, où le procès a lieu jusqu'à vendredi.

"C'est Monsieur (Jean) Glavany et son avocat qui ont orchestré tout cela, en faisant le siège du ministère de la Justice de Mme (Christiane) Taubira à l'époque", a lancé M. Trémège à la barre, fidèle à sa thèse d'un "complot politicien" qu'il avance depuis le début.

Le maire de Tarbes, qui ne briguera pas de cinquième mandat en 2026, explique avoir "toujours préféré des entreprises locales, au service du territoire" sans chercher "d'intérêt personnel", et assure n'avoir aucun lien avec l'immense majorité de celles citées à l'audience.

Droit dans son costume noir, il consent "avoir commis des erreurs", "avoir peut-être mal fait certaines choses" mais "jamais délibérément". Ces dernières auraient "peut-être" été provoquées, selon lui, par ses régulières "sautes d'humeur" et "de colère" envers ses équipes, pour exiger "de l'efficacité et de la rapidité".

"Un maire ne peut pas tout faire", glisse-t-il en se défaussant sur ses services.

Huit autres prévenus, des hommes âgés de 54 à 72 ans, dont cinq anciens responsables de services de la ville (direction générale, voirie, architecture, urbanisme, espace vert) et trois entrepreneurs locaux, comparaissent aux côtés de l'élu. La plupart se disant "marqués" psychologiquement par leur mise en cause.

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