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Le Hamas met en garde Israël contre le risque de "faire exploser" les négociations sur les otages
information fournie par Reuters 11/02/2024 à 19:12

Site de frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza

Site de frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza

Une offensive terrestre de l'armée israélienne contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ferait "exploser" les négociations sur la libération des otages aux mains du Hamas, selon un haut responsable du mouvement palestinien cité dimanche par Al-Aqsa.

Al-Aqsa, fondée en 2006, est la chaîne de télévision du Hamas. L'identité du dirigeant cité n'est pas précisée.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné vendredi à l'état-major israélien de mettre au point un plan combiné en vue de l'évacuation des civils de Rafah et de l'élimination des "quatre" bataillons du Hamas dans la ville.

Dans ce contexte, le Hamas a affirmé dimanche que deux otages israéliens avaient été tués dans de récentes frappes aériennes israéliennes.

Dans une interview diffusée dimanche dans le programme "This Week" de la chaîne américaine ABC, Benjamin Netanyahu a estimé qu'il reste "suffisamment" d'otages en vie à Gaza pour justifier la poursuite des opérations militaires israéliennes.

"Nous allons essayer de faire de notre mieux pour ramener à la maison tous ceux qui sont en vie et, honnêtement, également les corps de ceux qui sont morts", a-t-il dit.

La libération "la plus rapide possible" des quelque 132 otages qui seraient encore retenus par le Hamas ou d'autres groupes palestiniens à Gaza ont été au coeur d'un entretien téléphonique entre Benjamin Netanyahu et Joe Biden, a fait savoir la Maison blanche.

Le président des Etats-Unis a aussi appelé son interlocuteur israélien à ne pas attaquer Rafah tant que la sécurité du million de Gazaouis qui y sont réfugiés ne soit assurée.

Rafah est le dernier refuge des civils déplacés par les combats en cours entre le Hamas et Israël depuis le 7 octobre dernier.

La stratégie israélienne, qui vise à l'éradication totale du Hamas, le mouvement palestinien à l'origine des attaques du 7 octobre contre l'Etat hébreu, est vivement critiquée par l'allié américain.

Washington a déclaré qu'il ne soutiendrait pas une opération terrestre faisant fi du sort des centaines de milliers de civils terrés dans cette ville frontalière de l'Egypte. Le président américain Joe Biden s'est alarmé d'une riposte israélienne désormais "hors de proportion".

La France a aussi mis en garde dimanche contre le risque de catastrophe humanitaire majeure à Rafah.

Le bureau du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a estimé vendredi dans un communiqué que le but inavoué de ce plan était de chasser les Palestiniens de leur terre.

Les organisations humanitaires estiment que plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants de l'enclave de Gaza se trouvent à Rafah.

(Reportage Nidal Al-Mughrabi, version française Sophie Louet)

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