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Le groupe Prisa (El Pais) a de nouveau réduit sa dette au premier trimestre
information fournie par Boursorama avec AFP 30/04/2025 à 08:18

( AFP / PIERRE-PHILIPPE MARCOU )

( AFP / PIERRE-PHILIPPE MARCOU )

Le groupe de médias espagnol Prisa a annoncé mardi avoir réduit sa dette, ramenée à son niveau le plus bas depuis 20 ans lors du premier trimestre, grâce à de bons résultats opérationnels, notamment pour le journal El Pais, son titre phare.

Le géant espagnol, propriétaire du quotidien sportif AS et des radios Cadena Ser (Espagne) et Radio Caracol (Colombie), a dégagé un chiffre d'affaires de 232 millions d'euros sur trois mois, soit 2% de plus que début 2024 "hors effets exceptionnels", précise le groupe dans un communiqué.

L'entreprise de médias, qui peine depuis plusieurs années à retrouver le chemin de la rentabilité, ne précise pas dans ce communiqué le montant de son résultat net. Il fait en revanche état d'une hausse de 5% de son revenu brut d'exploitation (Ebitda), à 46 millions d'euros.

Cette activité a permis à Prisa de "continuer à se concentrer sur son désendettement", qui atteignait 664 millions d'euros fin mars, soit 86 millions de moins que fin décembre. Il s'agit de "son niveau le plus faible depuis 20 ans", insiste l'entreprise.

Dans son communiqué, Prisa met en avant les bons résultats de sa branche d'édition de livres scolaires, baptisée Santillana, ainsi que de sa branche médias, et notamment du quotidien espagnol El Pais, qui dispose désormais de 414.000 abonnés (+13% sur un an).

La publication de ces résultats survient dans un contexte agité pour le groupe espagnol, qui a annoncé fin février la démission de son directeur général Carlos Núñez après le rejet par son conseil d'administration d'un projet de chaîne de télévision vivement contesté en interne.

Selon l'homme d'affaires franco-libanais Joseph Oughourlian, principal actionnaire de Prisa (29,57%) via son fonds d'investissement Amber Capital, il n'y avait en effet pas "les garanties nécessaires" pour assurer la viabilité de cette chaîne.

D'après plusieurs médias espagnols, le départ de M. Núñez est survenu en plein bras de fer pour le contrôle du groupe, des actionnaires proches du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez souhaitant s'assurer du maintien d'El Pais sur une ligne de gauche.

Selon l'hebdomadaire français Le Point, le ministre espagnol de la Transformation numérique Oscar Lopez et le patron du groupe Telefonica, tous deux proches de M. Sánchez, ont ainsi rencontré récemment Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, qui possède 11% de Prisa.

L'objectif aurait été de pousser Vivendi à vendre ses parts pour provoquer un changement à la tête du groupe de médias.

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