
Un laboratoire de recherche de Limagrain. (illustration) ( AFP / SANDRA LAFFONT )
Limagrain, quatrième groupe semencier mondial, a plaidé jeudi pour le maintien du crédit d'impôt recherche en France, "important" pour "des entreprises qui permettent l'autonomie alimentaire" face aux contraintes du dérèglement climatique.
"Il faut maintenir le crédit impôt recherche en France. C'est important de continuer à soutenir des entreprises qui permettent l'autonomie alimentaire" de la France et sa "position" comme leader mondial du secteur, a déclaré Sébastien Chauffaut, directeur général du groupe, lors d'une conférence de presse à Paris.
"Pour Limagrain, le crédit impôt recherche, cela représente 35 millions d'euros (cette année). Le groupe a augmenté de 50% ses dépenses en recherches et développement en dix ans", pour atteindre "320 millions en 2025", a-t-il ajouté.
"La France est la premier exportateur mondial de semences et Limagrain est le premier semencier français. Cela fait 60 ans que nous faisons de la sélection variétale" pour produire les blés, maïs ou tomates de demain, a-t-il rappelé.
La semence, a-t-il relevé, est "le point de départ de la récolte" mais aussi, au même titre que les grains, "un outil diplomatique" dans un monde où les bouleversements climatiques rendent plus complexes les prévisions de rendements tandis que la population mondiale ne cesse de croître.
Il a défendu la position particulière de Limagrain, "pur semencier" face à des concurrents comme le chinois Syngenta, l'américain Corteva ou l'allemand Bayer, qui sont aussi des chimistes producteurs de pesticides et d'engrais.
"Si la France fait le choix de réduire ses financements de recherche, on fera face à de nouveaux freins", alors que c'est notamment grâce à un investissement fort dans la recherche que le groupe coopératif maintient un "portefeuille de 6.000 variétés" de semences, issus d'"une centaine de centres de recherche dans le monde".
Le crédit d'impôt recherche (CIR), qui soutient la recherche et le développement des entreprises, coûte plus de 7 milliards d'euros chaque année. C'est la première dépense fiscale de l’État à destination des entreprises.
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a évoqué en mai la "piste" d'un "gel budgétaire" pour dégager des économies lors des prochains débats sur le budget 2026: il a appelé à "questionner" certaines niches fiscales, dont le CIR.
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