La mort d'une infirmière de 37 ans au CHU de Reims, tuée à l'hôpital par un patient souffrant de troubles psychiatriques, aurait-elle pu être évitée par une meilleure prise en charge ? Impossible à dire, mais le drame remet en lumière l'effondrement de longue date de ce secteur. Le meurtre « repose immédiatement la question de la situation catastrophique de la prise en charge des malades mentaux dans nos établissements psychiatriques », a réagi mardi Force ouvrière Santé, après l'annonce du décès.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur, un homme de 59 ans sous curatelle, souffrait de troubles psychiatriques sévères et s'était déjà montré violent à plusieurs reprises. Même s'il n'est pas possible à ce stade de déterminer quel rôle précis a joué sa pathologie, dont on ignore d'ailleurs la nature, des questions se posent déjà sur le suivi psychiatrique dont il faisait l'objet. « Le patient ne prenait pas son traitement depuis plus d'un an », a rapporté une source syndicale locale, qui a requis l'anonymat.
La psychiatrie, le « parent pauvre » du système de santéPlusieurs acteurs du monde hospitalier voient donc dans ce drame une nouvelle illustration des difficultés de la psychiatrie française, un secteur plongé dans une profonde crise depuis plusieurs décennies. « On va vivre des moments tendus en termes de psychiatrie » ces prochaines années, a reconnu Arnaud Robinet, président
... Source LePoint.fr
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