
Le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, visite la centrale nucléaire de Koursk
La Russie a demandé mercredi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'adopter une position "plus objective et plus claire" en matière de sécurité nucléaire, au lendemain de la visite du chef de l'agence onusienne à la centrale nucléaire de Koursk, proche de la zone de combats avec l'Ukraine.
Le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a mis en garde contre le risque d'un grave accident nucléaire à Koursk lors de sa visite, mais il n'a pas accusé Kyiv d'être responsable des dégâts provoqués par une frappe de drone dans le périmètre de la centrale, imputée par Moscou à l'Ukraine.
La centrale est située à une quarantaine de kilomètres du territoire occupé par les forces ukrainiennes depuis leur incursion dans la région de Koursk au début du mois.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a appelé l'AIEA à s'exprimer "plus clairement", selon l'agence de presse russe Ria.
"Nous attendons une expression plus objective et plus claire de la position de l'agence", a-t-elle dit lors d'une interview à la radio.
"Non pas en faveur de notre pays, non pas en faveur de la confirmation de la position de Moscou, mais en faveur des faits avec un objectif spécifique : assurer la sécurité et empêcher le développement d'un scénario catastrophique, vers lequel le régime de Kyiv pousse tout le monde", a ajouté la porte-parole, selon Ria.
L'Ukraine n'a pas répondu aux accusations de Moscou selon lesquelles elle aurait attaqué la centrale nucléaire de Koursk, dont la Russie a fait retentir les sirènes d'alerte aérienne pendant la visite de Rafael Grossi.
Le chef de l'AIEA a pour sa part souligné la vulnérabilité de cette structure datant de l'époque soviétique, qui ne dispose pas d'un dôme de confinement comme les centrales plus modernes.
Interrogé pendant une conférence de presse sur les dégâts provoqués par la frappe de drone imputée par Moscou à l'Ukraine, Rafael Grossi s'est refusé à "pointer du doigt" qui que ce soit sans preuve, tout en soulignant que l'incident ne pouvait pas être dissocié de "l'activité militaire" dans la région.
Depuis le début de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, l'AIEA demande régulièrement aux deux parties d'éviter les combats aux abords des centrales nucléaires, en particulier celle de Zaporijjia, occupée par l'armée russe et située sur la ligne de front.
(Rédaction de Reuters, rédigé par Mark Trevelyan; version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)
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