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La Pologne déploie 10.000 soldats après un sabotage ferroviaire imputé à la Russie
information fournie par Reuters 19/11/2025 à 18:19

Le Premier ministre polonais Donald Tusk visite le site d'une explosion sur la voie ferrée de la ligne Varsovie-Lublin à Mika

Le Premier ministre polonais Donald Tusk visite le site d'une explosion sur la voie ferrée de la ligne Varsovie-Lublin à Mika

par Marek Strzelecki

La Pologne, qui accuse la Russie d'être à l'origine du sabotage de la ligne ferroviaire Varsovie-Lublin, a annoncé mercredi le déploiement de quelque 10.000 soldats pour protéger ses infrastructures et décidé la fermeture du dernier consulat russe sur son territoire.

Les autorités polonaises, alliées de l'Ukraine dans le conflit contre la Russie, ont exhorté en outre leurs partenaires européens à limiter la liberté de circulation des diplomates russes au sein de l'espace Schengen.

Varsovie affirme que deux Ukrainiens à la solde des services spéciaux russes ont fait exploser samedi soir une portion de le voie ferrée près de Mika, à une centaine de kilomètres au sud-est de Varsovie. Cette voie, a souligné le Premier ministre polonais Donald Tusk, est primordiale pour l'acheminement de l'aide vers l'Ukraine.

Les deux suspects présumés auraient fui en Biélorussie, soutien de Moscou, selon la Pologne.

Le ministère polonais chargé des Services de renseignement a fait état de plusieurs arrestations en lien avec l'enquête ouverte lundi par le parquet national, sans plus de précisions.

Un porte-parole du parquet a précisé mercredi que les deux fuyards - Oleksandr K. et Yevhenii I.- avaient été inculpés d'actes de sabotage les 15 et 16 novembre sur ordre du renseignement russe.

En représailles, le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a annoncé lors d'une conférence de presse la fermeture du consulat de Russie à Gdansk (nord), le dernier en activité en Pologne. Les consulats de Cracovie et Poznan avaient été précédemment fermés à la suite d'autres actes de sabotage.

"TERRORISME D'ETAT"

"C'est non seulement un acte de sabotage, mais aussi un acte de terrorisme d'Etat", avait-il déclaré auparavant devant des députés, ajoutant qu'une réponse "non diplomatique" interviendrait également en son heure.

La Russie dément toute implication dans cet acte de sabotage - imputant les accusations de la Pologne, membre de l'Union européenne et de l'Otan, à sa "russophobie" - et envisage à son tour de limiter les activités consulaires polonaises sur son sol.

Le ministre de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, a déclaré à des journalistes avoir ordonné le déploiement de quelque 10.000 soldats pour protéger les infrastructures nationales stratégiques, comme le réseau ferré.

S'exprimant à ses côtés, le chef d'état-major des forces armées polonaises, le général Wieslaw Kukula, a estimé que les longues nuits d'hiver et les festivités de fin d'année étaient propices à de nouveaux actes de sabotage.

Une application va être mise en place qui permettra à la population de signaler toute situation suspecte.

Le chef de la diplomatie polonaise compte en outre demander aux partenaires européens de Varsovie d'imposer des restrictions aux déplacements des diplomates russes dans l'espace Schengen.

"Nous encourageons nos alliés dans l'Union européenne à empêcher les Russes de profiter des bénéfices des Etats de Schengen, qu'ils essayent de détruire, entre autres choses, en poussant les migrants vers nos frontières", a-t-il dit aux journalistes.

La Pologne accuse Minsk et Moscou d'orchestrer une crise migratoire à sa frontière avec la Biélorussie.

(Reportage Marek Strzelecki, Pawel Florkiewicz, Anna Wlodarczak-Semczuk; version française Sophie Louet, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)

8 commentaires

  • 19:01

    le pipe line C.T. les russes aussi
    Ama il y en a qui ont le doigt sur la gachette prêts à faire la guerre aux russes
    et d'autres qui n'attendent que ça


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