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La Banque d'Angleterre relève son taux directeur à 4,5%
information fournie par Reuters 11/05/2023 à 13:39

La Banque d'Angleterre, à Londres

La Banque d'Angleterre, à Londres

par David Milliken et Andy Bruce

LONDRES (Reuters) - La Banque d'Angleterre (BoE) a annoncé jeudi un relèvement d'un quart de point de son taux d'intérêt directeur, sa douzième hausse consécutive, alors qu'elle tente de maîtriser l'inflation la plus élevée des pays du G7.

Cette hausse, qui porte le taux directeur britannique à 4,5%, a été votée par sept voix contre deux, Silvana Tenreyro et Swati Dhingra, membres du Comité de politique monétaire (MPC), ayant à nouveau exprimé leur opposition à une nouvelle augmentation.

La BoE, qui a relevé ses projections de croissance par rapport à celes de février, ne s'attend plus à une récession de l'économie britannique.

Elle anticipe désormais une progression du PIB de 0,25% cette année, contre une contraction de 0,5% auparavant, tout en anticipant un ralentissement plus lent de l'inflation, à cause principalement de l'augmentation inattendue et durable des prix alimentaires.

"S'il devait y avoir des preuves de pressions plus persistantes, alors un nouveau resserrement de la politique monétaire serait nécessaire", a déclaré la BoE dans un communiqué, répétant les mêmes orientations qu'en février et mars.

La BoE a été en décembre 2021 la première des grandes banques centrales mondiales à s'engager dans un cycle de hausse de taux, face à une dégradation de la conjoncture économique qui conjugue inflation élevée et ralentissement de la croissance.

Mais certains ont jugé ce resserrement trop lent pour freiner l'inflation, qui a fini par atteindre en octobre dernier 11,1%, un plus haut en quatre décennies.

Le problème de l'inflation britannique provient en grande partie de la forte dépendance du pays au gaz naturel importé pour la production d'électricité, ce qui l'expose particulièrement à la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les prix de l'énergie ayant fortement baissé, la banque centrale s'attend à ce que l'inflation, actuellement de 10,1%, tombe à 5,1% d'ici la fin de l'année. Mais ce ralentissement est moins important que prévu en février, lorsque la BoE anticipait une inflation à 3,9%.

La banque centrale estime désormais que l'augmentation des prix des denrées alimentaires sera plus marquée et fasse augmenter d'un point de pourcentage les prévisions d'inflation.

La plupart de ses responsables considèrent qu'il existe des risques "significatifs" de révision à la hausse de ces projections d'inflation.

La BoE, qui ne voit pas l'inflation revenir à son objectif de 2% avant le début 2025, craint en outre que la récente augmentation des salaires ne devienne un problème plus durable pour l'économie.

Sur les marchés financiers, le rendement des emprunts d'Etat à dix ans britanniques réduisait son recul quelques minutes après les annonces de la BoE à 3,795% tandis que la livre sterling reculait de 0,17% face au dollar à 1,2603, contre 0,4% auparavant.

A la Bourse de Londres, l'indice FTSE 100 s'orientait à la baisse (-0,23%).

La Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne ont toutes deux relevé leurs taux de 25 points de base la semaine dernière. Alors que le président de la Fed, Jerome Powell, a fait allusion à une pause, la patronne de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré qu'il était trop tôt pour interrompre le cycle actuel.

(Avec Suban Abdulla, Version française Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame et Blandine Hénault)

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