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L'opération internationale en mer Rouge prend forme
information fournie par Reuters 19/12/2023 à 16:46

(Actualisé avec communiqué du ministère français des Armées)

L'opération internationale menée par les Etats-Unis pour sécuriser le trafic maritime en mer Rouge face aux attaques répétées des Houthis du Yémen a commencé à prendre forme mardi, avec la mobilisation de plusieurs navires par la dizaine de pays participant à l'initiative "Gardien de la prospérité".

Lundi soir, les Etats-Unis ont annoncé la création de cette opération militaire multinationale en mer Rouge pour protéger les navires de commerce des attaques des rebelles alliés de l'Iran, qui disent agir en soutien au Hamas palestinien.

Les Etats-Unis disposent de trois destroyers dans la région et le ministère britannique de la Défense a confirmé mardi la participation du destroyer HMS Diamond.

L'Italie a pour sa part annoncé l'envoi "dans les prochaines heures" d'une de ses frégates, la Virginio Fasan.

De son côté, la France a indiqué qu'elle allait prendre des mesures avec ses partenaires pour mettre fin aux attaques des Houthis du Yémen en mer Rouge.

"Nous avons décidé de renforcer notre coopération pour lutter contre la menace terroriste dans cette zone. Des mesures seront prises en coordination avec nos alliés", a déclaré mardi la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna à l'issue d'une rencontre avec son homologue britannique David Cameron, en visite à Paris.

"Il faut renforcer nos capacités opérationnelles dans la zone pour mettre un terme à ces attaques", a-t-elle ajouté.

La frégate française Languedoc patrouille déjà dans la région et a abattu la semaine dernière un drone menaçant directement un pétrolier norvégien, selon le ministère des Armées.

Dans un communiqué, le ministère a précisé que les navires français resteraient "sous commandement national" afin de garantir leur "liberté d'action".

Appelant à la "coordination la plus large possible entre les partenaires de la région et les différentes nations soucieuses de préserver la liberté de circulation maritime dans la zone", il a précisé que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s'entretiendrait à ce sujet avec son homologue saoudien plus tard dans la journée.

Les Etats-Unis ont déclaré que Bahreïn, le Canada, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles ou encore l'Espagne figuraient parmi les pays engagés dans l'opération, qui prévoit des patrouilles conjointes dans le sud de la mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

SIGNAL FORT À L'IRAN

"Il s'agit d'un défi international qui exige une action collective", a justifié le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin dans un communiqué annonçant l'initiative, baptisée "Operation Prosperity Guardian".

Lloyd Austin, qui se trouve à Manama, capitale de Bahreïn et QG de la flotte américaine au Moyen-Orient, a appelé à ce que d'autres Etats participent à cette initiative et condamné "les actions inconsidérées des Houthis".

Selon un diplomate européen dont le pays prend part à cette opération commune, l'idée est que les navires de guerre de la coalition abattent les missiles et drones tirés par les Houthis et accompagnent les navires marchands en mer Rouge.

L'objectif est d'envoyer un signal fort à l'Iran, ajoute ce diplomate qui a souhaité conserver l'anonymat. "Il ne fait aucun doute que les Houthis agissent pour le compte de Téhéran", souligne-t-il.

La République islamique dément être impliquée dans les attaques mais dit soutenir les rebelles houthis.

L'alliance navale annoncée par les Etats-Unis est "foncièrement inutile", a réagi mardi auprès de Reuters un haut responsable des Houthis, Mohammed Abdoulsalam.

Les eaux au large des côtes du Yémen sont sûres sauf pour les navires israéliens ou qui commercent avec Israël, en raison de "la guerre injuste en Palestine", a-t-il ajouté.

L'intensification des attaques a incité ces derniers jours les compagnies de transport maritime à modifier leurs itinéraires.

Mardi, la compagnie de transport maritime danoise Maersk

MAERSKb.CO a ainsi déclaré que ses navires devant traverser le sud de la mer Rouge et le golfe d'Aden seraient détournés vers l'Afrique via le cap de Bonne-Espérance, afin d'éviter le canal de Suez.

La société a appelé à l'instauration rapide de l'opération sécuritaire en mer Rouge afin de minimiser l'impact sur le commerce maritime mondial.

Plusieurs autres grandes compagnies maritimes, comme Hapag Lloyd HLAG.DE et MSC, ainsi que le groupe pétrolier BP BP.L , ont aussi annoncé qu'ils éviteraient la route de la mer Rouge et feraient un détour par le cap de Bonne-Espérance.

(Reportage Phil Stewart, Mohammed Ghobari, Yuka Obayashi, Lisa Barrington, John Irish, Anne Kauranen, Nayera Abdallah, Josephine Mason, avec Kirsten Donovan à Rome, rédigé par John Davison, Alexander Cornwell, Elisa Martinuzzi; Blandine Hénault et Tangi Salaün pour la version française, édité par Kate Entringer et Jean-Stéphane Brosse)

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