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L'Iran abolit la police des moeurs, nouvel appel à la grève
information fournie par Reuters 04/12/2022 à 16:17

        * 
      Un appel à une grande mobilisation mercredi à Téhéran 
    

        * 
      470 morts selon une association des droits de l'Homme
    

        * 
      Quatre hommes exécutés, accusés d'espionnage pour Israël
    

  
 (Actualisé avec précisions tout du long)
       DUBAI, 4 décembre (Reuters) - Le procureur général
iranien a annoncé dimanche que la police des moeurs, à l'origine
de l'arrestation de Mahsa Amini, jeune kurde iranienne dont la
mort a provoqué une vague de manifestations sans précédent dans
le pays, était abolie. 
         Le ministère de l'Intérieur n'a toutefois pas confirmé
cette information. Les médias d'Etat ont précisé que le
procureur général, Mohammad Jafar Montazeri, ne supervisait pas
les forces de police. 
  
        De hauts responsables iraniens ont déclaré à plusieurs
reprises que Téhéran ne modifierait pas sa politique
vestimentaire concernant les femmes, qui impose le port du
voile, malgré onze semaines de manifestations.
  
        Des centaines de personnes ont été tuées depuis le mois
de septembre dans des affrontements avec les forces de l'ordre
qui ont éclaté après la mort en détention de Mahsa Amini,
arrêtée par la police des mœurs pour avoir porté un voile non
réglementaire. Il s'agit de la plus importante vague de
contestation depuis la révolution islamique de 1979 en Iran.
  
        Des manifestants ont appelé à trois jours de grève et à
une mobilisation sur la place Azadi, à Téhéran, mercredi, selon
des publications publiées sur Twitter. 
  
        Le président iranien, Ebrahim Raisi, doit s'adresser aux
étudiants à Téhéran le même jour pour marquer la Journée des
étudiants en Iran.
  
        470 MORTS, SELON UNE ASSOCIATION 
  
        L'agence de presse militante HRANA a déclaré que 470
manifestants avaient été tués dans ces affrontements, dont 64
mineurs. Elle a ajouté que 18.210 manifestants avaient été
arrêtés et que 61 policiers avaient été tués.
  
        Les autorités font plutôt état d'un bilan de 200 morts,
selon l'agence de presse Mizan.
    Certains Iraniens disent sur les réseaux sociaux et dans
certains journaux apercevoir moins souvent d'officiers de la
police des moeurs ces dernières semaines, les autorités
cherchant apparemment à éviter de provoquer de nouveaux heurts.
        Les propos de Mohammad Jafar Montazeri concernant la
dissolution de cette brigade ont été publiés par une agence de
presse appartenant au ministère du Travail iranien. 
        "L'autorité qui a créé la police des moeurs l'a fermée",
aurait-il déclaré. Il a ajouté que cette brigade n'était pas
sous l'autorité du pouvoir judiciaire, qui "continue de
surveiller les comportements des Iraniens au niveau de la
communauté."
  
        Selon la chaine de télévision d'Etat Al Alam, les propos
du procureur général ne disent pas clairement que cette section
va être dissoute.
  
        EXÉCUTIONS 
  
    Quatre personnes accusées d'avoir coopéré avec l'agence de
renseignement israélienne Mossad ont par ailleurs été exécutées
dimanche, a rapporté un média d'Etat. 
        Ils avaient été arrêtés en juin, avant la vague de
contestation actuelle, selon l'agence de presse Tasnim.
  
    La République islamique accuse régulièrement Israël de mener
des opérations secrètes sur son sol. Téhéran estime d'ailleurs
que les services de renseignement israéliens et occidentaux sont
à l'origine des derniers évènements.
    Mercredi, l'agence de presse Mehr a déclaré que les quatre
hommes avaient été condamnés à mort "pour avoir coopéré avec les
services de renseignement du régime sioniste et pour
enlèvement".
    Trois autres personnes ont été condamnées à des peines de
prison allant de cinq à dix ans après avoir été reconnues
coupables de crimes tels que l'atteinte à la sécurité nationale,
l'aide à l'enlèvement et la possession d'armes illégales.
 (Reportage par Dubai Newsroom, version française Caroline
Pailliez)

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