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L'inflation devrait continuer à baisser, selon l'Insee
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/10/2023 à 12:01

La hausse des prix s'établit à 4,9% sur un an en septembre et va continuer à ralentir, malgré l'augmentation des prix du pétrole. Les investisseurs surveillent toutefois le risque d'escalade au Proche-Orient.

"Le renchérissement du pétrole ne remet a priori pas en cause le mouvement de reflux de l'inflation engagé depuis plusieurs mois dans la plupart des pays occidentaux", rassure l'Institut national de la statistique jeudi 12 octobre.  ( AFP / DENIS CHARLET )

"Le renchérissement du pétrole ne remet a priori pas en cause le mouvement de reflux de l'inflation engagé depuis plusieurs mois dans la plupart des pays occidentaux", rassure l'Institut national de la statistique jeudi 12 octobre. ( AFP / DENIS CHARLET )

L'insee rassure : la hausse des prix du pétrole depuis l'été ne compromet pas, a priori , la baisse de l'inflation en France. Ce, malgré le conflit en cours entre le Hamas et Israël. Après deux ans de hausse quasi continue, l'inflation a commencé à montrer des signes d'apaisement au printemps dernier. Ce mouvement devrait se poursuivre jusqu'en fin d'année, malgré un sursaut cet été en raison des prix de l'énergie.

En septembre, l'indice des prix à la consommation s'est établi à 4,9% sur un an. Le ralentissement des prix de l'alimentation a contrebalancé la forte accélération de ceux de l'énergie, indique l'Institut national de la statistique, vendredi 13 octobre. Le taux d'inflation est identique à celui de 4,9% enregistré en août, mois marqué par un sursaut, après une hausse des prix de 4,3% sur un an en juillet. En septembre, les prix de l'énergie ont augmenté de 11,9% sur un an, après 6,8% en août, en raison du net rebond des produits pétroliers.

"Il faudrait des chocs très importants"

"Le renchérissement du pétrole ne remet a priori pas en cause le mouvement de reflux de l'inflation engagé depuis plusieurs mois dans la plupart des pays occidentaux", indique l'Insee dans sa dernière note de conjoncture. Il pointe notamment le repli amorcé dans l'alimentation ou les produits manufacturés. "La tendance à la baisse de l'inflation est assez affirmée , confirme le directeur général de l'Insee, Jean-Luc Tavernier, vendredi dans un entretien aux Échos . Il faudrait des chocs très importants qui, par nature, ne sont pas dans les prévisions pour que les hausses de prix restent au niveau de 5 % qu'on a connus cette année."

Les prix du pétrole sont remontés au cours de l'été, mais font depuis plusieurs semaines preuve d'une grande volatilité. Ils fluctuent à la hausse ou à la baisse au gré des inquiétudes sur l'offre - l'Arabie saoudite et la Russie ayant décidé de réduire leur production - et des craintes sur la demande, dans un contexte de taux d'intérêt élevés et de commerce mondial à la peine.

Situation géopolitique

S'y ajoutent de vives tensions géopolitiques. Les investisseurs surveillent ainsi de près le risque d'escalade au Proche-Orient , après l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien il y a une semaine, suivie du pilonnage de la bande de Gaza mené en représailles par Israël. Un conflit qui a déjà fait des milliers de morts.

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"À ce stade (...), il n'y a pas de nouvelle flambée" des prix du pétrole, a indiqué jeudi Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee. "On n'est pas à ce stade dans une situation analogue à la guerre du Kippour qui avait provoqué le premier choc pétrolier il y a 50 ans , mais néanmoins c'est un sujet de vigilance pour nos économies", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Mardi, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, avait estimé qu'il n'y avait "pas de raison" de modifier la prévision d'inflation de la Banque centrale européenne de ramener l'inflation vers 2% en 2025. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a toutefois prévenu jeudi que le risque économique majeur était désormais "géopolitique" et qu'une extension du conflit entre le Hamas et Israël aurait des conséquences "lourdes" sur la croissance et les prix de l'énergie dans le monde.

5% d'inflation sur un an

Concernant les prix de l'énergie, alimentés aussi par la hausse des tarifs réglementés de l'électricité, l'Insee prévoit une accélération à 9,9% sur un an en décembre (6,4% en moyenne annuelle), contre 4,4% pour l'inflation dans son ensemble. Ce renchérissement serait contrebalancé par un ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires, devenus ces derniers mois le principal moteur de l'inflation. Leur hausse atteindrait 6,9% en décembre (11,8% en moyenne annuelle), après un pic à presque 16% sur un an en mars.

Pour l'ensemble de l'année 2023, l'Insee maintient sa prévision d'une décrue de l'inflation à 5% en moyenne annuelle (contre 5,2% en 2022). Cet assagissement sur le front des prix, combiné à une hausse du pouvoir d'achat à la faveur de hausses salariales, permettrait à la consommation des ménages de rebondir aux troisième (+0,4%) et quatrième (+0,2%) trimestres, même si le taux s'épargne demeurerait élevé.

Prévisions de croissance

De quoi soutenir la croissance, avec une légère hausse de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) attendue au troisième trimestre , après un deuxième trimestre marqué par un rebond surprise (+0,5%), du fait d'exportations dynamiques. Le PIB croîtrait ensuite de 0,2% au quatrième trimestre. Selon l'Insee, les taux d'intérêt élevés décidés par la BCE pour refroidir l'inflation devraient toutefois peser sur l'activité au second semestre, pénalisant les investissements des ménages (dans la construction notamment) et des entreprises.

L'institut dévoilera le 31 octobre le taux de croissance effectivement atteint au troisième trimestre. Sur l'ensemble de l'année, il table sur une croissance de 0,9% du PIB, contre 1% pour le gouvernement et après 2,5% en 2022. Dans ce contexte de ralentissement économique, le taux de chômage devrait remonter légèrement à 7,3% en fin d'année. Le ministère de l'Économie juge ces prévisions "rassurantes".

3 commentaires

  • 13 octobre 13:06

    Comme la taxe foncière, une inflation modérée...!!!?


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