L'alimentation a vu ses prix augmenter de "plus de 20% entre 2021 et 2023", a souligné le groupe écologiste au Sénat, à l'origine de la commission.
 
    Michel-Édouard Leclerc à Boulogne-Billancourt, le 25 mars 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Le président du comité stratégique du leader français des supermarchés E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, a étrillé le lancement prochain au Sénat d'une commission d'enquête sur les marges de la grande distribution. "C'est un petit peu décalé", "alors qu'on rentre en déflation", a-t-il ironisé.
"C'est un peu à contretemps quoi. Parce que l'inflation, c'était il y a trois ans. (...) Faire une commission d'enquête aujourd'hui sur les prix, alors qu'on rentre en déflation, je trouve que c'est un petit peu décalé", a estimé la patron de la chaîne de supermarchés, interrogé sur BFM Business .
Le Sénat s'apprête à lancer une commission d'enquête parlementaire sur les marges de la grande distribution, à l'initiative des Écologistes qui ont dit vouloir faire la lumière sur le "manque de transparence" du secteur. Le groupe écologiste du Sénat avait notamment relevé que l'alimentation a vu ses prix augmenter de "plus de 20% entre 2021 et 2023".
"Ca doit être ma 20e commission d'enquête parlementaire sur les marges de la distribution. Donc, pas de problème avec ça. Si on peut leur apprendre un peu comment on fonctionne , c'est bien", a commenté Michel-Édouard Leclerc.
"La distribution pèse très peu dans le prix final"
Il "aurait été plus objectif d'y mettre tous les acteurs économiques, parce que la distribution elle pèse très peu dans le prix final du produit", a-t-il ajouté.
"Je leur demande seulement de ne pas faire le jeu d'une corporation contre une autre . On doit faire société. (...) L'idée d'isoler la distribution de la production, ou la production de l'industrie, ne permettra pas d'atteindre une économie décarbonée. C'est l'addition des efforts de chacun qui fera une économie décarbonée", a encore souligné Michel-Édouard Leclerc.
Cette commission, aux pouvoirs d'enquête élargis, doit encore être formellement constituée par le Sénat. Elle aura ensuite six mois pour mener ses auditions avant la remise d'un rapport.
L'inflation a ralenti en octobre sur un an , les prix à la consommation ayant augmenté de 1%, contre 1,2% en septembre, grâce à une baisse des prix de l'énergie et au ralentissement de ceux de l'alimentation, a indiqué l'Insee vendredi.
 
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                        
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