
Des personnes se recueillent devant un mémorial improvisé en hommage à l'influenceur conservateur Charlie Kirk, le 14 septembre 2025 à Phoenix, en Arizona ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
Des traces d'ADN prélevées près du lieu de l'assassinat de l'influenceur américain Charlie Kirk, proche de Donald Trump, correspondent à l'ADN du suspect détenu par les autorités, a annoncé lundi le directeur du FBI Kash Patel, qui est critiqué pour sa gestion initiale du dossier.
Cinq jours après ce drame qui a frappé l'Amérique et souligné ses profondes fractures politiques, les motivations de Tyler Robinson, l'homme de 22 ans arrêté jeudi soir après 33 heures de traque, demeurent mystérieuses.
A 31 ans, Charlie Kirk était une figure majeure de la droite américaine. Il utilisait ses millions d'abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump et diffuser ses idées nationalistes et chrétiennes auprès de la jeunesse.
Le président américain sera d'ailleurs présent dimanche à une cérémonie d'hommage à l'influenceur organisée dans un stade de l'Arizona.
Parallèlement, l'enquête se poursuit dans l'Utah, dans l'ouest des Etats-Unis, où Charlie Kirk a été assassiné mercredi alors qu'il animait un débat sur un campus universitaire.

Le directeur du FBI Kash Patel lors d'une conférence de presse à Orem, dans l'Utah, le 12 septembre 2025 ( AFP / Patrick T. Fallon )
En plus de l'arme du crime, un fusil retrouvé rapidement, plusieurs éléments matériels ont été collectés par la police, dont un tournevis retrouvé sur le toit où le tireur était positionné.
"Je peux annoncer aujourd'hui que les traces d'ADN de la serviette enroulée autour de l'arme à feu et l'ADN sur le tournevis correspondent à celui du suspect actuellement détenu", a déclaré Kash Patel sur Fox News.
- "Terrorisme intérieur" -
Le chef du FBI mentionne aussi un mot qu'aurait laissé l'assassin présumé avant de passer à l'acte. "Le suspect a écrit, en gros, +j'ai l'opportunité d'éliminer Charlie Kirk, et je vais m'en saisir+", a-t-il dit, ajoutant que la police fédérale avait obtenu des "preuves" de l'existence de cette note, détruite depuis.

Un écran de télévision affiche des photos de Tyler Robinson, le 12 septembre 2025, soupçonné d'avoir tué l'influenceur conservateur Charlie Kirk à Orem, dans l'Utah ( AFP / Patrick T. Fallon )
"Il semblerait qu'il y ait eu plusieurs signaux d'alerte", a ensuite déclaré sur Fox News le numéro deux du FBI, Dan Bongino, en évoquant la note. "L'intentionnalité était bien là au préalable", a-t-il ajouté, mentionnant des amis et des membres de la famille selon qui le suspect était "devenu plus politique" ces derniers temps.
La victime, chrétien nationaliste, farouche défenseur de la famille traditionnelle et volontiers provocateur, s'était fait beaucoup d'ennemis, ses adversaires l'accusant d'homophobie ou de racisme.
Il était cependant admiré à droite, et particulièrement dans la galaxie trumpiste.
Charlie Kirk "a joué un rôle majeur pour faire élire Donald Trump" en 2024, a salué lundi le vice-président JD Vance en animant exceptionnellement le podcast très populaire de l'influenceur, sous les ors de la Maison Blanche.
Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, a mis en cause la gauche d'une manière particulièrement virulente.
"Nous allons diriger toute la colère que nous ressentons contre la campagne organisée qui a débouché sur cet assassinat, pour déraciner et démanteler ces réseaux terroristes", a-t-il affirmé. "C'est un vaste mouvement de terrorisme intérieur."
- Audition parlementaire mardi -
Si Tyler Robinson avait "une idéologie de gauche", selon le gouverneur de l'Utah, aucun mobile précis ou complicité n'ont été avancés dans cette affaire.

Des personnes se recueillent devant un mémorial improvisé en hommage à l'influenceur conservateur Charlie Kirk à Phoenix, en Arizona, le 14 septembre 2025 ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
Le meurtrier présumé, qui ne coopère pas avec les enquêteurs, devrait être inculpé mardi par la justice de l'Utah.
Il a été arrêté après que son père l'a reconnu sur les images du suspect diffusées par la police, selon Kash Patel.
Le chef du FBI est vivement critiqué en interne pour son manque supposé d'expérience, selon les médias américains. En particulier, il lui est reproché d'avoir été trop vite en besogne en annonçant quelques heures après l'assassinat l'arrestation d'un suspect qui sera relâché peu après.
"Est-ce que j'aurais pu mieux formuler cela dans l'agitation du moment? Oui. Mais est-ce que je regrette d'avoir annoncé la nouvelle? Pas du tout", s'est défendu lundi matin ce grand fidèle de Donald Trump.
Son numéro deux Dan Bongino a aussi reconnu des "faux pas".
Kash Patel est attendu mardi au Capitole pour répondre aux questions des parlementaires.
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