
( AFP / THOMAS SAMSON )
Dépenses, économies, partenariats, part de l'Etat ou encore recettes de billeteries, quels sont les chiffres clés des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris ?
Une augmentation du fait de l'inflation et de coûts sous-estimés. Lundi 12 décembre, le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (Cojo) a adopté un budget en hausse de 10% (+400 millions d'euros) à 4,380 milliards d'euros. Dépenses, recettes, économies... Voici les chiffres clés.
600 millions d'euros
Entre 2018 et 2022, le budget du Cojo a augmenté de 600 millions d'euros. Il est passé de 3,8 milliards d'euros en 2018 à 3,9 milliards en 2020, puis à 3,980 milliards fin 2021 et maintenant à 4,380 milliards. Lors de la candidature, le budget du Cojo avait été estimé à 3,3 milliards d'euros, soit un milliard de moins que maintenant.
195 millions d'euros
L'inflation a renchéri le budget de 195 millions d'euros, c'est-à-dire quasiment la moitié de la hausse totale, avec 120 millions d'euros pour cette année et 75 millions d'euros prévus pour 2023 et 2024.
4%
Le budget du Cojo repose sur trois sources de revenus d'origine privée : billetterie, sponsors et une contribution du Comité international olympique (CIO). L'Etat et les collectivités contribuaient jusqu'à présent à hauteur de 100 millions d'euros pour la seule organisation des Jeux paralympiques. Dans le cadre de cette révision budgétaire, ils ajoutent 111 millions d'euros, dont 70 millions d'euros de l'Etat.
71 millions d'euros nouveaux sont dédiés aux Jeux paralympiques : l'Etat met 44,5 millions, la Métropole du Grand Paris 15 millions, la ville de Paris 5,6 millions et l'Ile-de-France 5,6 millions, a précisé le Cojo dans un communiqué lundi.
Alors que la présidente de la région IDF, Valérie Pécresse, est en plein bras de fer avec l'Etat sur les transports, la région a fait savoir à l'AFP qu'elle "conditionnait sa participation à la mise en œuvre de l’engagement pris par Edouard Philippe en janvier 2020 d'accorder des ressources pérennes à Ile-de-France Mobilités pour l'exploitation des lignes du Grand Paris Express".
L'Etat met aussi 25,5 millions d'euros pour du matériel sportif, des équipements anti-dopage, ou encore les voies olympiques, et la Métropole 15 millions pour des "aménagements restant après les Jeux". La part publique du budget du Cojo passe ainsi de 3 à 4%.
1,24 milliard d'euros
Trouver des partenaires, c'est le nerf de la guerre. Le Cojo dit être "en avance" sur son objectif de réunir 80% des 1,1 milliard d'euros d'ici la fin 2022. Il juge ainsi qu'il peut augmenter son objectif de recettes de sponsoring de + 127 millions d'euros, qui passe à 1,24 milliard d'euros. LVMH est pressenti depuis des mois pour rejoindre les rangs des cinq premiers grands sponsors du Cojo (Orange, EDF, BPCE, Sanofi, Carrefour ). Même l'Etat s'y est mis pour tenter de convaincre de nouveaux partenaires.
Hausse de 165 millions d'euros
Les dépenses liées à la quarantaine de sites et infrastructures sont en hausse de 165 millions d'euros (sur 756,8 millions d'euros en 2021). De même que les "services aux Jeux" (restauration, sécurité, nettoyage, transports, etc) avec + 113 millions d'euros (1,003 milliards en 2021). La ligne "ressources humaines" a elle aussi grimpé de 109 millions d'euros. Avec la cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine, le budget des cérémonies augmente de 30 millions.
Quatre jours
Les économies ont été faites avec l'aide du CIO, qui a accepté de rogner sur des cahiers des charges aux standards élevés. Elles touchent tous les secteurs, de la restauration en passant par une prise en main plus tardive des sites d'entraînements. De même, le village olympique ouvrira quatre jours plus tard que prévu. Pour éponger la hausse des dépenses, le Cojo a aussi puisé dans sa réserve pour aléas (115 millions d'euros sur 315).
1,4 milliard d'euros
Plus de billets, vendus plus chers pour les sessions les plus demandées (+143 millions d'euros) soit désormais 1,4 milliard d'euros de recettes de billetterie. Le Cojo a aussi reçu 33 millions supplémentaires du CIO, émanant notamment d'un nouveau sponsor.
8,7 milliards d'euros
Au total, la facture des JO est de 8,7 milliards d'euros. La Solideo (société de livraison olympique) a un budget de 4,3 milliards d'euros dont 1,870 milliard d'argent public. Aussi touché par l'inflation dans le BTP, elle a inscrit 150 millions d'euros à ce titre à son budget, pris en charge aux deux tiers par l'Etat, et un tiers par les collectivités. La Solideo, présidée par Anne Hidalgo, et dirigée par Nicolas Ferrand tient un conseil d'administration en fin de semaine.
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