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Israël-Londres suspend 30 de ses 350 licences d'exportations d'armes
information fournie par Reuters 02/09/2024 à 20:03

(Actualisé avec réaction du ministre israélien des Affaires étrangères)

Londres va immédiatement suspendre 30 de ses 350 licences d'exportations d'armes vers Israël, disant redouter que ces équipements soient utilisés pour commettre des violations sérieuses du droit humanitaire international, a annoncé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy.

Peu après la victoire du Parti travailliste aux élections législatives de juillet, David Lammy avait déclaré vouloir mener un examen sur les ventes d'armes à Israël, pour s'assurer qu'elles respectent le droit international.

"C'est avec regrets que j'informe aujourd'hui la Chambre des communes (la chambre basse du Parlement) que l'examen que j'ai reçu me laisse incapable de conclure autre chose que le fait que, pour certaines exportations d'armes britanniques vers Israël, il y a un vrai risque qu'elles puissent être utilisées pour commettre ou faciliter une violation grave du droit humanitaire international", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères.

David Lammy a précisé que cette annonce ne représentait pas un embargo britannique sur les ventes d'armes à Israël.

"Ce n'est pas une interdiction générale, ce n'est pas un embargo sur les armes."

"Nous reconnaissons, évidemment, le besoin d'Israël de se défendre contre des menaces sécuritaires, mais nous sommes profondément préoccupés par les méthodes employées par Israël, et par les informations faisant état de victimes civiles et de la destruction d'infrastructures civiles en particulier", a-t-il poursuivi devant le Parlement.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz s'est dit "déçu par une série de décisions" de la part du gouvernement britannique, ajoutant que la suspension partielle de licences d'exportations d'armes envoyait "un message très problématique" au Hamas et à ses alliés en Iran.

David Lammy a ajouté que cette décision ne signifiait pas qu'Israël avait violé le droit international.

"C'est une évaluation en cours, pas une détermination d'innocence ou de culpabilité, et elle ne préjuge pas de décisions futures prises par des tribunaux compétents."

Les exportations britanniques représentent 1% des armes reçues par Israël et David Lammy a déclaré au Parlement que la suspension partielle n'aurait pas de conséquence matérielle sur la sécurité d'Israël.

Des composants pour des avions militaires, notamment des avions de chasse, des hélicoptères et des drones, font partie des articles concernés par la suspension.

Mais les composants des avions de chasse F-35 ne font pas partie de la liste, sauf ceux destinés directement à Israël, le gouvernement britannique arguant qu'il n'est pas possible d'en suspendre la livraison sans porter atteinte à l'ensemble du programme des appareils.

Selon des informations fournies par le gouvernement britannique à Reuters et des données du ministère britannique des Affaires et commerces, la valeur des permis accordés pour la vente d'équipements militaires à Israël a chuté de plus de 95% après le début du conflit dans la bande de Gaza, pour atteindre son plus bas niveau depuis 13 ans.

Contrairement aux Etats-Unis, le gouvernement britannique ne livre pas d'armes directement à Israël mais fournit des licences à des entreprises pour vendre des armes, avec l'avis d'avocats sur leur conformité au droit international.

(Michael Holden et William James; Zhifan Liu pour la version française)

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