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Israël bombarde Gaza au lendemain de l'assaut meurtrier du Hamas
information fournie par Reuters 08/10/2023 à 15:10

La sécurité israélienne prend position près de Sderot, en Israël

La sécurité israélienne prend position près de Sderot, en Israël

par Maayan Lubell et Nidal al-Mughrabi

JERUSALEM/GAZA (Reuters) - Israël a multiplié dimanche les frappes aériennes sur la bande de Gaza au lendemain de l'assaut du Hamas sur son territoire, qui a coûté la vie à des centaines d'Israéliens et fait craindre une escalade régionale.

Dimanche matin, l'Etat hébreu et le Hezbollah libanais ont échangé tirs de roquettes et d'artillerie dans le sud du Liban et en Egypte, deux touristes israéliens et leur guide égyptien ont été abattus à Alexandrie, selon des sources sur place et le ministère israélien des Affaires étrangères.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis samedi de venger cette "journée noire" pour Israël, la plus sanglante depuis le début de la guerre du Kippour il y a cinquante ans, qui a coûté la vie à 500 à 600 Israéliens selon les derniers décomptes du ministère israélien de la Santé en milieu de journée dimanche.

Au cours de la nuit, les raids aériens des forces israéliennes ont visé des immeubles, des tunnels, une mosquée et les domiciles de responsables du Hamas dans la bande de Gaza, où les autorités de santé locales ont recensé 313 morts et près de 2.000 blessés depuis les premières représailles israéliennes samedi matin.

Dans le sud d'Israël, 24 heures après le déclenchement de l'offensive surprise du Hamas, des combattants du groupe islamiste palestinien continuaient d'affronter les forces de sécurité israéliennes.

L'armée israélienne a dit avoir repris le contrôle de la plupart des points d'infiltration par lesquels des centaines d'hommes armés avaient pénétré la veille dans l'Etat hébreu. Tsahal a ajouté avoir tué des centaines d'assaillants et fait des dizaines de prisonniers.

"DÉTRUIRE LE HAMAS POUR DE LONGUES ANNÉES"

L'armée a également précisé avoir déployé des dizaines de milliers de soldats autour de la bande de Gaza et comptait évacuer tous les habitants israéliens des zones bordant le territoire sous contrôle du Hamas, où résident 2,3 millions de Palestiniens.

Le cabinet de sécurité israélien a approuvé des mesures pour détruire "pour de nombreuses années" les capacités militaires et politiques du Hamas et de son allié le Djihad islamique. Parmi ces mesures figurent l'interruption de la fourniture à la bande de Gaza d'électricité et de pétrole.

"Nous allons attaquer le Hamas sévèrement et ce sera très long", a déclaré un porte-parole militaire israélien à la presse.

A Gaza, le porte-parole du Hamas Abdel-Latif al-Qanoua a justifié une attaque "pour la défense du peuple palestinien", ajoutant que le Hamas poursuivait ses tirs de roquettes sur Israël et des opérations derrière les lignes adverses.

L'attaque de samedi constitue la plus vaste et sanglante incursion en Israël depuis l'assaut surprise lancé par les forces syriennes et égyptiennes au début de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973.

L'armée israélienne a dit être prête à parer des attaques dans le nord de l'Etat hébreu de la part du Hezbollah, qui a annoncé dans la matinée avoir tiré des roquettes sur la zone occupée des Fermes de Chebaa, déclenchant une riposte israélienne. Aucune victime n'a été signalée.

"Nous recommandons au Hezbollah de ne pas intervenir et je ne pense pas qu'ils le feront", a déclaré le porte-parole de Tsahal.

PRISONNIERS

Les stigmates des attaques de samedi étaient encore bien visibles dimanche matin dans les villes et villages du sud d'Israël pris d'assaut par les hommes du Hamas. Des images de corps ensanglantés dans les rues, les voitures ou des maisons ont largement circulé dans les médias israéliens.

Des habitants terrifiés, barricadés dans leurs abris pendant les attaques, ont témoigné en direct à la télévision.

Les combattants du Hamas sont repartis vers Gaza avec des dizaines d'otages, civils ou militaires.

Une trentaine d'Israéliens portés disparus alors qu'ils participaient à un festival musical visé par les assaillants sont réapparus dimanche dans les médias.

La bande de Gaza a vécu la nuit au rythme des explosions et au bruit des drones israéliens dans le ciel.

Dans un camp de réfugiés du centre de l'enclave, des habitants dégageaient les décombres pour retrouver les corps de sept membres d'une même famille, parmi lesquels cinq enfants, dont la maison a été bombardée.

A Khan Younès, d'autres habitants fouillaient les débris d'une mosquée prise pour cible.

FAILLITE DES RENSEIGNEMENTS

Le chef du Hamas Ismail Haniyeh a déclaré que l'assaut lancé de la bande de Gaza s'étendrait à la Cisjordanie et Jérusalem.

Dans un discours, il a évoqué les menaces planant sur la mosquée Al Aqsa, située à Jérusalem-Est, le blocus auquel est soumis la bande de Gaza et la normalisation des relations entre Israël et divers pays de la région..

"Combien de fois nous avons-vous prévenu que le peuple palestinien vit depuis 75 ans dans des camps de réfugiés et vous refusez de reconnaître les droits de notre peuple?", a-t-il dit.

Les pays occidentaux ont dénoncé l'attaque. A Washington, Joe Biden a déclaré samedi soir qu'Israël avait le droit de se défendre avant d'adresser une mise en garde aux pays hostiles à l'Etat hébreu. "Ce n'est pas le moment, pour toute partie hostile à Israël, d'exploiter ces attaques. Le monde vous regarde", a dit le président américain.

Au Proche-Orient, plusieurs manifestations de soutien au Hamas ont eu lieu. L'Iran et le Hezbollah ont salué l'action du groupe armé palestinien, soutenu par Téhéran.

Par cette attaque, estiment des analystes, le Hamas a aussi voulu porter un coup aux efforts de Washington pour obtenir une normalisation des liens entre Israël et l'Arabie saoudite, qui pourrait menacer le récent rapprochement entre Ryad et Téhéran.

L'assaut a également révélé de vastes failles dans le dispositif de sécurité et de renseignement de l'Etat hébreu.

(Maayan Lubell à Jérusalem, Nidal al-Mughrabi à Gaza et Ammar Anwar à Sderot, avec la contribution d'Henriette Chacar, Emily Rose et Dan Williams à Jérusalem, version française Jean-Stéphane Brosse)

2 commentaires

  • 08 octobre 16:21

    Jusquoù va lanti sémitisme primaire.
    Vous les appelez israélites pour ne pas paraître anti sémite.les juifs des pays de lEst ils ont quoi darabes?
    comme vous devez lignorer les premiers juifs à revenir à la fin du XIXeme venaient des pays de lest fuyant les prodromes.


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