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Iran: La contestation ne faiblit pas, des commissariats incendiés
information fournie par Reuters 22/09/2022 à 14:03

Des Iraniens protestent après la mort de Mahsa Amini, une femme décédée après avoir été arrêtée par la "police de la moralité" à Téhéran, en Iran

Des Iraniens protestent après la mort de Mahsa Amini, une femme décédée après avoir été arrêtée par la "police de la moralité" à Téhéran, en Iran

DUBAI (Reuters) - Des commissariats de police et des véhicules des forces de l'ordre ont été incendiés jeudi dans plusieurs villes iraniennes, à Téhéran notamment, lors de manifestations qui ont suivi le décès la semaine dernière en détention de Masha Amini, une jeune femme arrêtée pour port de vêtements "inappropriés".

Mahsa Amini est tombée dans le coma alors qu'elle était détenue avec d'autres femmes par la police des mœurs. Son père a déclaré que sa fille n'avait aucun problème de santé, contrairement aux affirmations de la police iranienne, qui nie lui avoir infligé des mauvais traitements.

L'incident a entraîné une vague d'indignation sans précédent depuis les manifestations de 2019, lorsqu'une partie de la population était descendue dans la rue pour protester contre l'augmentation du prix des carburants. Selon Reuters, la répression avait alors fait autour de 1.500 morts.

Au départ limité au nord du pays, où vit une importante population kurde, le mouvement de septembre a essaimé dans d'autres parties du pays et concerne désormais une cinquantaine de villes au moins, dont la capitale, Téhéran.

A Mashhad, dans le nord-est, un membre des Basij, une force paramilitaire iranienne placée sous l'autorité de l'ayatollah Ali Khamenei, a été poignardé, selon des informations de Tasnim et Fars, deux agences de presse semi-officielles.

Selon Tasnim, un autre bassidji a été tué mercredi à Qazvin par arme à feu par "des émeutiers et des criminels", portant à quatre le total de membres des forces de sécurité tués depuis le début de la contestation.

INTERNET PERTURBE

Une vidéo diffusée par un compte Twitter spécialisé dans le suivi des manifestations en Iran, et dont Reuters n'a pu confirmer l'authenticité, une foule de manifestants réunis dans une ville du nord-est scande : "Nous allons mourir, nous allons mourir, mais nous allons retrouver l'Iran".

Selon l'organisation kurde de défense des droits de l'homme Hengaw, le bilan humain dans la zone du Kurdistan iranien s'élève à 12 morts. Les forces de sécurité réfutent avoir tué un seul d'entre eux et mettent ces décès sur le compte de dissidents armés.

Faute de voir le mouvement s'apaiser, les autorités ont décidé de restreindre l'accès à internet dans l'espoir de limiter la propagation des manifestations, affirment Hengaw, ce que NetBlocks, un site spécialisé dans le suivi des coupures internet, semble confirmer.

A Téhéran, un commissariat a été incendié, signe d'une propagation du mouvement de contestation à d'autres parties du pays.

Le guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, n'a fait aucune allusion aux manifestations mercredi lors d'un discours de commémoration de la guerre Iran-Irak (1980-88) mais les autorités et le clergé iraniens redoutent une intensification des manifestations et des émeutes.

Ali Khamenei est lui-même visé dans les slogans scandés par les manifestants qui promettent que son fils Mojtaba, présenté comme favori à sa succession, mourra avant de devenir à son tour le guide suprême.

(Bureau de Dubaï; version française Nicolas Delame, édité par Sophie Louet)

1 commentaire

  • 22 septembre 14:10

    comme la vie est difficile : en iran on se bat pour ne pas porter de voile, en france c'est pour le porter.


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