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Intégration de Credit Suisse : les observateurs attendent UBS au tournant
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/08/2023 à 09:33

Sous la pression des autorités suisses, UBS a accepté en mars de reprendre son ex-rivale pour éviter sa faillite.

( AFP / FABRICE COFFRINI )

( AFP / FABRICE COFFRINI )

La publication des résultats trimestriels d'UBS aura une saveur particulière jeudi 31 août. Investisseurs et employés seront à l'affut, alors que le géant bancaire suisse pourrait dévoiler des détails de l'intégration de Credit Suisse après leur méga-fusion.

L'attention se portera en particulier sur les suppressions de postes et le sort réservé à la branche regroupant les activités helvétiques de Credit Suisse, au cœur des rumeurs de marché durant l'été.

Les chiffres seront certainement relégués "à l'arrière-plan", préviennent les analystes de la Banque cantonale de Zurich dans une note de marché. Selon eux, les investisseurs s'intéresseront plutôt aux sorties de fonds pour jauger la confiance des clients quant à la fusion des deux banques ainsi qu'aux coûts de restructuration. Le bénéfice net sera de toute façon déformé par les éléments exceptionnels, la visibilité sur les résultats étant donc "beaucoup plus faible que d'habitude", souligne Andreas Venditti, analyste chez Vontobel.

Ces résultats trimestriels engloberont un énorme gain comptable de près de 35 milliards de dollars en raison de la différence entre le prix d'achat de Credit Suisse, reprise pour seulement 3 milliards de dollars, et la valeur de l'actif net comptabilisé. Ils incluront aussi moins d'un mois de résultats de Credit Suisse, intégrée en juin, ce qui rend les estimations très difficiles, ajoute Andreas Venditti. D'après l'hebdomadaire SonntagsZeitung , Credit Suisse aurait essuyé une perte de 3,5 milliards de francs suisses (3,6 milliards d'euros) durant le trimestre.

Sous la pression des autorités suisses, UBS a accepté en mars de reprendre son ex-rivale pour éviter sa faillite. Mais depuis que leur union a été officialisée en juin, UBS a communiqué au compte-goutte sur ses projets, se laissant l'été pour passer les comptes de Credit Suisse au peigne fin et prendre des décisions. La publication de ses résultats, initialement prévue pour juillet, a donc été repoussée à fin août. Dans l'attente, la liste des questions concernant les répercussions de cette fusion a gonflé.

Cadres passés à la concurrence

"La liste est longue", a reconnu Andreas Venditti lors d'un entretien avec l' AFP . Il attend des détails sur la rétention des clients mais aussi du personnel alors que plusieurs cadres de haut rangs sont déjà passés à la concurrence . Il espère aussi un éventuel calendrier des projets d'UBS pour comprendre à quel rythme se fera l'intégration ainsi que de premières indications sur les objectifs financiers de l'entité fusionnée.

"Nous examinerons avec attention le chiffre d'affaires après la fusion, les plans d'intégration supplémentaires, les suppressions d'emplois et ce que la banque compte faire de l'unité suisse", a indiqué à l' AFP Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

D'après elle, les résultats financiers seront sûrement bons , mais les investisseurs veulent surtout vérifier que "ce mariage forcé va créer de la valeur réelle pour la méga-UBS", explique-t-elle. La semaine passée, l'agence Bloomberg a affirmé qu'UBS pencherait en faveur d'une intégration de la branche helvétique de Credit Suisse, plutôt que d'une scission, citant des sources proches du dossier sans les nommer.

Considérée comme la pépite de Credit Suisse, cette branche qui englobe sa banque de détail en Suisse est un dossier épineux en raison des doublons qui risquent d'entraîner encore des suppressions de postes.

Début août, UBS a dévoilé la composition de ses nouvelles équipes dans sa banque d'affaires sans donner d'indications quant aux coupes. Mais une source proche du dossier a indiqué à l' AFP qu' une première vague de licenciements a débuté chez Credit Suisse alors que le site britannique Financial News avait affirmé que 200 banquiers d'affaires ont déjà été remerciés.

Malgré l'énorme chantier qui l'attend, UBS a insufflé une "brise estivale de bonnes nouvelles, plutôt qu'une tempête", note pour sa part Benjamin Goy, analyste chez Deutsche Bank, dans un commentaire boursier.

UBS a notamment rassuré les marchés en renonçant à l'aide de l'État et de la banque centrale suisse et en soldant des litiges aux États-Unis datant de la crise financière de 2008.

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