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Industrie pharmaceutique : 64% des dirigeants excluent d'investir en France d'ici 2028
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/06/2025 à 14:46

En France, "seuls 60 % des médicaments ayant une autorisation de mise sur le marché européen sont disponibles" selon le syndicat professionnel de l'industrie du médicament (Leem). ( AFP / THIBAUD MORITZ )

En France, "seuls 60 % des médicaments ayant une autorisation de mise sur le marché européen sont disponibles" selon le syndicat professionnel de l'industrie du médicament (Leem). ( AFP / THIBAUD MORITZ )

Le syndicat professionnel de l'industrie du médicament (Leem)insiste sur la création d'"une loi de programmation en santé" pour avoir une visibilité à long terme.

Deux tiers des dirigeants (64%) écartent la probabilité d’investir en France dans les trois années à venir, selon le baromètre 2025 de l’attractivité de la France pour l’industrie pharmaceutique réalisé par le cabinet PwC pour le Leem.

Le lobby du médicament appelle ainsi à " réamorcer un cercle vertueux pour le système de santé et les patients en France ", deuxième marché pharmaceutique d’Europe, derrière l’Allemagne en valeur et par habitant Il insiste sur l'instauration d'"une loi de programmation en santé" sur le modèle de ce qui existe en matière de défense pour obtenir une visibilité à plus long terme au lieu d'une loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) qui fixe chaque année une enveloppe pour les médicaments remboursables.

A l'échelle européenne, les laboratoires plaident pour " une politique harmonisée de fixation des prix et des achats publics ", pour un processus accéléré des autorisations des essais cliniques et de l'accès aux vaccins ainsi qu' une prise en compte des investissements de décarbonation dans la fixation du prix.

La France, un pays où l'accès à de nouveaux traitement "parmi les plus longs d'Europe de l'Ouest"

Les entreprises pharmaceutiques, qui se disent asphyxiées par la fiscalité et les baisses de prix de médicaments, "ont besoin que soit remise à plat une fiscalité illisible et punitive et que le médicament soit considéré comme un investissement plutôt qu’un simple coû t", réitère le Leem.

Selon son baromètre, " 60% du résultat d’exploitation est ponctionné par l’État, dont 88% via une fiscalité spécifique au secteur ", appelée "clause de sauvegarde" pour réguler les dépenses de santé dont le montant a explosé à 1,6 milliard d'euros.

Le taux de disponibilité des médicaments (le nombre de médicaments autorisés en Europe qui sont accessibles aux patients) a reculé en France entre 2024 et 2023." Seuls 60 % des médicaments ayant une autorisation de mise sur le marché européen sont disponibles en France ", contre 89% en Allemagne, détaille le baromètre qui se base sur des données publiques et des enquêtes réalisées auprès des adhérents du Leem.

Quant aux délais d'accès aux nouveaux médicaments en France, ils "sont parmi les plus longs d'Europe de l'Ouest" : 523 jours sont nécessaires pour accéder à un nouveau traitement contre 50 jours en Allemagne.

Après une baisse post Covid, les arrêts de commercialisation sont à nouveau en hausse de plus de 7% en 2024 en France.

8 commentaires

  • 17 juin 16:25

    Les 36 % qui disent pouvoir investir en France doivent être sous traitement psychiatrique compassionnel.


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