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"Il ne restait que des cendres": la veuve du Franco-Syrien tué à Soueida témoigne
information fournie par AFP 25/07/2025 à 13:13

Amjad Zarifah, la veuve du Franco-syrien Firas Abou Lteif, tué la semaine dernière avec son beau-frère dans la ville à majorité druze de Soueida, et son fils Rami qui tient une photo de son père à leur domicile, le 23 juillet 2025 à Soueida ( AFP / SHADI AL DUBAISI )

Amjad Zarifah, la veuve du Franco-syrien Firas Abou Lteif, tué la semaine dernière avec son beau-frère dans la ville à majorité druze de Soueida, et son fils Rami qui tient une photo de son père à leur domicile, le 23 juillet 2025 à Soueida ( AFP / SHADI AL DUBAISI )

Amjad Zarifah, la femme du Franco-syrien tué lors des violences communautaires dans le sud de la Syrie, confie à l'AFP que sa famille n'a retrouvé que les cendres de son mari dans leur maison calcinée, et qu'il a été identifié grâce à sa montre.

Firas Abou Latif, 48 ans, a été tué ainsi que son beau-frère la semaine dernière dans leur maison de la ville à majorité druze de Soueida, prise au piège dans les combats.

"Le dernier message que j’ai reçu de Firas, c’était le mercredi 16 juillet (…) malheureusement c’était aussi notre date d’anniversaire de mariage", raconte Amjad Zarifah, toute vêtue de noir, à Soueida.

"Il m'a dit qu'un char tirait dans le quartier, mais qu'il allait bien. Après cela, il a envoyé un message (..) pour dire +Nous sommes assiégés+", mais "personne n'a pu les joindre." ajoute-t-elle, la voix tremblante.

Firas "a seulement été identifié grâce à sa montre. Il ne restait de lui que des cendres", raconte Mme Zarifah en montrant la montre brûlée de son mari.

Selon elle, des snipers tiraient autour de la maison "et des jeunes du quartier sont morts en essayant de secourir" son mari et son beau-frère.

Ce n'est que le lendemain que l'oncle de Firas a pu se rendre dans la maison entièrement calcinée pour identifier les deux morts.

Firas Abou Latif, qui habitait près de Rouen, était parti en Syrie début juin avec son épouse, de nationalité française, et ses enfants, pour voir des membres de sa famille dans la région de Soueida.

- "Retourner en France" -

Les affrontements entre combattants druzes et tribus sunnites, ont fait selon une ONG plus de 1.300 morts, en majorité des druzes.

L'épouse de Firas qui se trouvait chez sa propre famille à Qanaouat, une ville proche de Soueida, est retournée dans la maison où son mari est décédé : "Nous avons vu la maison, c'était absolument tragique, elle a complètement brûlé. L'incendie a duré 24 heures".

Amjad Zarifah, la veuve du Franco-syrien Firas Abou Lteif, tué la semaine dernière avec son beau-frère dans la ville à majorité druze de Soueida, montre la monstre de son mari qui a permis de l'identifier, chez elle, le 23 juillet 2025 à Soueida ( AFP / SHADI AL DUBAISI )

Amjad Zarifah, la veuve du Franco-syrien Firas Abou Lteif, tué la semaine dernière avec son beau-frère dans la ville à majorité druze de Soueida, montre la monstre de son mari qui a permis de l'identifier, chez elle, le 23 juillet 2025 à Soueida ( AFP / SHADI AL DUBAISI )

Depuis, Amjad Zarifah a fui les bombardements avec ses enfants, âgés de cinq et deux ans et les autres membres de sa famille, passant de village en village.

"Ma fille me demande +Maman, quand est-ce qu’on retourne en France ?+ Je lui réponds : +Bientôt, quand la route sera ouverte.+" raconte-t-elle.

"Je demande que mes enfants soient sortis de cette impasse pour qu'ils puissent reprendre leur vie en France, car ils sont nés en France, leur enfance est en France, leur maison est en France", conclut-elle, dans le salon faiblement éclairé, entourée de sa famille.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche après le retrait des combattants tribaux de Soueida, qui reste aux mains des groupes druzes, mais les routes ne sont pas encore sures pour sortir de la ville.

Selon l'Obervatoire syrien des droits de l'homme, parmi les 1.311 morts figurent 833 druzes - 533 combattants et 300 civils dont 196 "exécutés sommairement par des membres (relevant) des ministères de la Défense et de l'Intérieur".

1 commentaire

  • 25 juillet 18:25

    Quand les chars tirent sur des civils, devinez qui les conduit?


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