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Hôpitaux privés : le secteur réclame une hausse de 10% de ses tarifs pour faire face aux "difficultés"
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/02/2024 à 16:53

Hausse de l'énergie, des contrats de blanchisserie, de la restauration... Fin 2023, environ 40% des établissements de santé privés étaient en déficit.

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Les établissements de santé privés demandent une hausse de 10% de leurs ressources, c'est-à-dire de leurs tarifs fixés annuellement par l'État pour faire face à l'inflation et à un déficit "jamais vu", a plaidé mercredi 28 févrierla Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).

Le gouvernement doit dévoiler au plus tard mi-avril l'évolution pour 2024 des tarifs des cliniques, qui sont strictement encadrés. Les hôpitaux tous secteurs confondus (public, privé, privé non lucratif, centres anti-cancer, hospitalisation à domicile) ont beaucoup souffert de l'inflation en 2023, et estiment qu' il manquait 1,5 milliard d'euros au budget de la Sécurité sociale pour compenser cette hausse des prix.

Hausse de l'énergie, des contrats de blanchisserie, de restauration... Fin 2023, environ 40% des établissements de santé privés étaient en déficit et "si on reste dans ce qui est programmé" dans le budget de la Sécurité sociale pour 2024, "53% seront en déficit" en fin d'année , a prévenu lors d'une conférence de presse le président de la FHP, Lamine Gharbi.

Parmi les services les plus déficitaires figurent les urgences et maternités, qui jouent un rôle important "pour l'accès aux soins", a-t-il souligné.

Un objectif de dépenses "insincère"

L'Objectif national de dépenses d'Assurance maladie (Ondam) prévu pour 2024 "est insincère", et doit être révisé, a-t-il plaidé.

L'Ondam actuel ne permet qu'une hausse de 3,2% des tarifs de médecine, chirurgie et obstétrique, alors que les hôpitaux privés "ont besoin de 10% d'augmentation" pour financer notamment la hausse des coûts et appliquer les mêmes revalorisations salariales (notamment des gardes de nuit et week-end) que le secteur public, a-t-il précisé.

Il a par ailleurs dénoncé une "dichotomie de traitement" entre public et privé.

Le 16 février, le gouvernement a annoncé débloquer une "aide exceptionnelle" de 500 millions d'euros pour "soutenir" les établissements dont l'activité a progressé mais dont la santé financière s'est dégradée. "La répartition est totalement inéquitable : 15% pour le privé, 15% pour le privé non lucratif et 70% pour le public" , a déploré Lamine Gharbi. Pourtant, a-t-il dit, "35% de l'activité hospitalière est réalisée par le privé à but lucratif".

Il a enfin jugé "choquant" que les autorités restituent aux hôpitaux publics 470 millions d'euros de crédits inscrits au budget mais non consommés en 2023, car pour lui cela revient "à financer ceux qui ne travaillent pas".

En cette période de finances tendues, a-t-il ajouté, "il faut sortir d'une vision court-termiste" et adopter "une loi de programmation pluriannuelle" qui dans le monde hospitalier "fait largement consensus".

2 commentaires

  • 28 février 20:55

    Comme pendant le covid (ou les cliniques étaient pratiquement empêchées de travailler), les ARS font quasiment tout pour qu'elles s'asphyxient.


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