La commission électorale de la Guinée-Bissau a déclaré mardi ne pas pouvoir finaliser le processus de l'élection présidentielle tenue le 23 novembre après que des hommes armés ont fait irruption dans ses bureaux pour y saisir les bulletins de vote et les résultats électoraux.
Des officiers ont annoncé le 26 novembre avoir renversé le président Umaro Sissoco Embalo et suspendu le processus électoral, à la veille de la publication des résultats du scrutin présidentiel par la commission électorale.
"Les conditions matérielles et logistiques ne sont pas réunies pour poursuivre le processus électoral", a déclaré dans un communiqué Idrissa Djalo, un haut responsable de la commission électorale.
Le général Horta Inta-a a été instauré "président de transition", selon l'armée, alors que le président destitué a trouvé refuge au Sénégal.
L'élection présidentielle opposait Umaro Sissoco Embalo à Fernando Dias, un nouveau venu sur la scène politique âgé de 47 ans.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a suspendu jeudi la Guinée-Bissau de ses instances dirigeantes après le putsch militaire survenu dans le petit pays d'Afrique de l'Ouest, devenu une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du Sud et l'Europe.
La Guinée-Bissau a été secouée par au moins neuf coups d'État et tentatives de coups d'État entre 1974, date à laquelle elle a obtenu son indépendance du Portugal, et 2020, date à laquelle Umaro Sissoco Embalo a pris ses fonctions.
(Reportage par Alberto Dabo, rédigé par Ayen Deng Bior; version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)

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