Guetta et Brichart (FNSEA) pressentis à LaRem pour les européennes

information fournie par Reuters •07/11/2018 à 15:03

PARIS (Reuters) - A une semaine de la date limite de dépôt des candidatures, des noms circulent pour figurer sur la liste de La République en marche pour les élections européennes, dont ceux du journaliste Bernard Guetta et du numéro deux de la FNSEA, Henri Brichart.

Selon la procédure instaurée par le parti majoritaire, les intéressés ont jusqu'au 15 novembre pour se faire connaître sur le site en-marche.fr/je-candidate afin de postuler en vue du scrutin du 26 mai 2019.

Le mouvement présidentiel, dont la campagne européenne sera dirigée par Stéphane Séjourné, espère pouvoir annoncer sa tête de liste en décembre et les autres candidats au début de l'année prochaine après examen des postulants par la Commission nationale d'investiture (CNI) dirigée par Jean-Marc Borello.

A l'approche de l'échéance, les manoeuvres vont bon train dans les coulisses du mouvement où l'intérim est assuré par Philippe Grangeon jusqu'au 1er décembre, date de la désignation du nouveau délégué général en remplacement de Christophe Castaner.

"On ne commente pas les rumeurs sur les têtes de listes", déclarait-on mercredi à LaRem alors que le nom du journaliste Bernard Guetta, connu du grand public notamment pour ses chroniques de politique internationale sur France Inter, était évoqué par Le Monde et Public Sénat.

"Je ne suis pas au courant. J'attends qu'on me le propose. J'imagine qu'ils cherchent à échafauder des hypothèses pour la liste. Ça me paraît normal. Je verrai quand on me le propose, si on me le propose", a déclaré Bernard Guetta à publicsenat.fr.

Cette idée "n'est pas illogique", a ajouté le journaliste de 67 ans, qui se dit "assez militant de l’unité européenne".

Mardi, L'Opinion évoquait la candidature du vice-président du principal syndicat agricole français, la FNSEA, Henri Brichart. Ce dernier a confirmé à Reuters ses intentions d'obtenir une place éligible sur la liste du parti majoritaire.

"Je confirme que je postule pour être candidat sur la liste LaRem aux européennes. Bien sûr dans l'objectif de pouvoir devenir député européen", a-t-il dit.

"BONNE CONNAISSANCE DE LA PAC"

Cette candidature a valeur de symbole pour LaRem, parfois accusée de délaisser les territoires ruraux, et alors que la sortie du glyphosate fait débat jusqu'au sein du parti présidentiel.

Henri Brichart connaît bien les dossiers européens pour être chargé à la FNSEA du dossier relatif à la Politique agricole commune (PAC), dont la France est le premier bénéficiaire.

"Très impliqué au niveau européen, j'ai une bonne connaissance de son fonctionnement et une bonne connaissance du dossier de la PAC", a-t-il dit à Reuters.

"A un moment où il y a beaucoup de questionnements de la part des citoyens sur l'idée européenne, je suis convaincu que notre avenir est européen dans une Europe plus unie et plus forte plutôt que d'être dans une attitude de repli sur soi", a-t-il ajouté. "Mais cela nécessite qu'il y ait également mieux d'Europe".

Selon un sondage Ifop pour La Lettre de l'Expansion publié dimanche, le Rassemblement national (RN) devance pour la première fois le bloc La République en marche (LaRem)-MoDem dans les intentions de vote.

La liste de Marine Le Pen récolte 21% des intentions de vote, soit une hausse de quatre points par rapport à la dernière enquête des 30 et 31 août. La liste de la majorité, menée conjointement par LaRem et le MoDem, rassemble 19% des intentions de vote, en baisse d'un point.

Lui-même en perte de vitesse dans les sondages d'opinion, Emmanuel Macron a dramatisé l'enjeu européen ces derniers jours en dressant un parallèle entre l'actualité et l'entre-deux-guerres, marqué par la montée des extrêmes qui a débouché sur la Seconde Guerre mondiale.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)