Cette prise de position commune a été signée par les dirigeants de l'Ukraine, de l'Union européenne, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Pologne, du Danemark et de la Finlande.

Volodymyr Zelensky, à Kiev, le 13 octobre 2025 ( AFP / SERGEI SUPINSKY )
Sur quelles cartes se baser pour imaginer un cessez-le-feu entre forces armées russes et ukrainiennes? Les dirigeants européens ont affirmé conjointement avec Volodymyr Zelensky que la ligne de front actuelle devait servir de "base" aux discussions avec la Russie, dans une déclaration en soutien aux efforts de paix de Donald Trump.
"Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement, et que la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations", ont plaidé mardi 21 octobre avec M. Zelensky ces dirigeants, dont ceux de la France, la Grande-Bretagne ou encore l'Allemagne, dans un communiqué conjoint.

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"Nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force", ajoutent-ils toutefois, en s'engageant également à maintenir leur soutien pour que l'Ukraine reste "dans la position la plus forte possible". "Nous devons intensifier la pression sur l'économie de la Russie et son industrie de défense, jusqu'à ce que Poutine soit prêt à faire la paix", ajoutent ces dirigeants.
"Tactiques dilatoires" russes vis-à-vis de Trump
En visite en Slovénie, Emmanuel Macron a pour sa part ajouté que l'hypothèse de concessions territoriales en Ukraine "ne peuvent être négociées" que par son président. "Nul autre ne saurait le faire et donc c'est à l'Ukraine de décider pour elle-même et son territoire et aux Européens de décider pour eux-mêmes et leur sécurité", a-t-il ajouté en référence à une rencontre envisagée à Budapest entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Les dirigeants européens redoutent un accord qui se ferait au détriment de l'Ukraine et des intérêts de sécurité en Europe. Ils ne cessent d'appeler à renforcer la pression sur Moscou, y compris depuis Washington où le président américain a jusqu'à présent refusé de prendre des sanctions contre la Russie. "Les tactiques dilatoires de la Russie ont démontré à maintes reprises que l'Ukraine est la seule partie sérieuse à vouloir la paix" , écrivent ainsi ces dirigeants. "C'est pourquoi nous sommes convaincus que l'Ukraine doit être dans la position la plus forte possible, avant, pendant et après tout cessez-le-feu", ont-ils ajouté.
Ils doivent se retrouver jeudi à Bruxelles, à l'exception du Premier ministre britannique Keir Starmer, pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d'accord sur un soutien financier pérenne à l'Ukraine. Une réunion de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev, est également prévue vendredi. "Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l'Ukraine dispose des ressources nécessaires", écrivent ainsi ces dirigeants.
La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a déclaré lundi qu'il y avait un "large soutien" au sein de l'Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, pour accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d'euros. Une réunion de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev, est également prévue vendredi.
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