Vladimir Poutine à Kazan, en Russie, le 24 octobre 2024. ( POOL / ALEXANDER NEMENOV )
Selon le Pentagone, un total de 10.000 soldats nord-coréens se trouvent déjà en Russie.
Au programme : des discussions "stratégiques". Alors que l'Occident dénonce l'envoi de soldats nord-coréens près de l'Ukraine, la diplomatie russe a annoncé ce mercredi 30 octobre la venue à Moscou de la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui.
La ministre "arrive à Moscou en visite officielle pour des discussions stratégiques" avec Sergueï Lavrov, a annoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors d'un point presse, ajoutant que "les détails, les dates" seront annoncés ultérieurement. Les médias russes d'Etat avaient précédemment annoncé qu'elle était arrivée en Russie mardi et serait ce mercredi dans la capitale russe.
Cette visite à haut niveau entre des dirigeants russes et nord-coréens intervient au moment où les Occidentaux dénoncent l'envoi de milliers de soldats de Pyongyang près du champ de bataille en Ukraine, mettant en garde contre leur éventuelle participation aux combats qui marquerait, d'après eux, une escalade dangereuse dans ce conflit. Selon le Pentagone, un total de 10.000 soldats nord-coréens se trouvent déjà en Russie, dont "un petit nombre" dans la région russe frontalière de Koursk, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu'un total de 12.000 soldats nord-coréens seraient "bientôt" sur le sol russe pour s'entraîner. Leur mission exacte auprès de l'armée russe reste toutefois floue à ce stade.
"Ce sont nos affaires"
La semaine passée, les députés russes ont voté à l'unanimité la ratification du "traité sur le partenariat stratégique global" avec la Corée du Nord. La chambre haute russe doit désormais l'examiner le 6 novembre. Ce traité avait été signé le 19 juin durant une rare visite du président russe Vladimir Poutine en grande pompe à Pyongyang, illustration du rapprochement diplomatique et militaire accéléré entre les deux pays depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022. Le traité prévoit notamment en son article 4 "une aide militaire immédiate" en cas d'agression armée de pays tiers.
Or, l'armée ukrainienne contrôle toujours plusieurs centaines de kilomètres carrés du territoire russe depuis son offensive surprise déclenchée en août dans la région frontalière de Koursk. La Corée du Nord a nié fournir à la Russie des forces pour les combats en Ukraine. Interrogé lors du sommet des Brics à Kazan sur ce traité bilatéral et la manière dont il serait appliqué, Vladimir Poutine, avait évité de répondre directement. "Ce sont nos affaires", avait-il dit.
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