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Grogne des agriculteurs : le gouvernement veut "faciliter les procédures pour faire des ouvrages de stockage d'eau", aussi appelés "méga-bassines"
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/02/2024 à 13:04

Agnès Pannier-Runacher à Paris le 20 février 2024.  ( AFP / BERTRAND GUAY )

Agnès Pannier-Runacher à Paris le 20 février 2024. ( AFP / BERTRAND GUAY )

La construction de réserves d'eau supplémentaires pour faire face au dérèglement climatique, qualifiées de "méga-bassines" par leurs détracteurs, fait partie des revendications soulevées lors des manifestations.

Face à la grogne des agriculteurs qui perdure depuis plus d'un mois, le gouvernement prépare une nouvelle loi agricole. Parmi les mesures, celle de "faciliter" l'installation de réserves d'eau pour l'agriculture, selon la ministre déléguée à l'Agriculture et à la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher, ce lundi 26 février sur Public Sénat. "Nous allons faciliter (..) les procédures pour faire des ouvrages de stockage d'eau" en les "simplifiant", a déclaré la ministre. "Ce dont nous parlons, c'est de faire du stockage d'eau", a-t-elle fait valoir, réfutant le terme de "bassines". "Depuis que les humains font de l'agriculture, ils stockent de l'eau", a-t-elle ajouté.

La construction de réserves d'eau supplémentaires pour faire face au dérèglement climatique fait partie des revendications soulevées lors des manifestations. Certains exploitants réclament la construction de réservoirs, qualifiées de "réserves de substitution" par leurs promoteurs et de "méga-bassines" par leurs détracteurs, remplis par pompage dans les nappes phréatiques.

Sortir l'agriculture des traités de libre échange serait "une bêtise énorme"

Fin janvier, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, avait déjà affiché sa volonté d'accélérer la construction de réserves d'eau en présentant un fonds de 20 millions d'euros destiné à améliorer le stockage et l'efficacité de l'irrigation. Samedi, lors d'une visite houleuse pour l'ouverture du Salon de l'agriculture, Emmanuel Macron s'était engagé à "reconnaître notre agriculture et notre alimentation comme un intérêt général majeur de la nation française", ce qui pourrait faciliter de tels projets.

La mesure doit encore être explicitée, mais elle ressemble à la présomption d'intérêt public majeur dont peuvent bénéficier par exemple des projets d'éoliennes ou de centrales solaires, lorsque leur construction risque de mettre en danger des espèces ou des habitats protégés. "Je l'ai fait pour les énergies renouvelables", a dit Agnès Pannier-Runancher au sujet de la simplification des procédures administratives.

Elle a par ailleurs qualifié de "bêtise énorme" l'idée de sortir l'agriculture des traités de libre échange. "Les traités de libre échange sont la manière de réguler le commerce" et "d'imposer des clauses de réciprocité, des clauses environnementales", a-t-elle fait valoir.

4 commentaires

  • 28 février 23:06

    Les méga bassines sont une hérésie.
    Off investigation a fait un chouette reportage sur le sujet, disponible sur Y*tube


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