La gare Saint-Charles, par laquelle transitent plus de 16 millions de voyageurs par an, a déjà connu deux précédentes grèves du nettoyage en 2023.

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )
Alors que les ordures s'amoncèlent dans la gare Saint-Charles de Marseille, en pleine grève des salariés d'une entreprise privée de nettoyage, le maire de la ville, Benoît Payan, a pris un arrêté jeudi 10 août enjoignant la SNCF à nettoyer le bâtiment.
"Cet arrêté est justifié par les risques d'incendies et d'insalubrité que cause l'amoncellement d'ordures", a expliqué la mairie dans un communiqué, tandis que canettes, emballages alimentaires et détritus divers s'accumulent dans cette gare qui est l'une des plus importantes de France.
Un "patron-voyou" ?
Benoît Payan a pris un arrêté "au titre de ses pouvoirs de police, par lequel il enjoint la société SNCF Gares et Connexions à procéder sans délai à un enlèvement des déchets et à un nettoyage de la gare", a détaillé la mairie de Marseille, expliquant qu' "afin de garantir la santé et la sécurité de toutes et tous, la municipalité veillera à l'exécution" de l'arrêté.
"Plus d'une dizaine (de salariés, ndlr) n'ont reçu aucun salaire pour le mois de juin, et beaucoup n'ont été payés qu'à moitié. Et depuis plusieurs mois personne n'a reçu de bulletin de salaire", ont déploré dans un communiqué des salariés représentés par le syndicat CAT Nettoyage, l'Union syndicale Solidaires des Bouches du Rhône et Sud-Rail Provence-Alpes Côte d'Azur.
Ils affirment dans ce communiqué avoir "déposé plainte" jeudi contre leur employeur, Laser Propreté, dénonçant les agissements d'un "patron-voyou".
Mercredi, l'entreprise de nettoyage avait elle affirmé que "tous les salaires avaient été payés" le 31 juillet.
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