Le secteur manufacturier britannique a montré des signes de redressement après une longue période de marasme et les entreprises ont augmenté leurs prix en juin pour compenser la hausse des coûts liés à la main-d'œuvre, montre l'enquête définitive PMI S&P Global/CIPS UK publiée mardi.
L'indice PMI manufacturier s'est établi à 47,7 le mois dernier, conformément à l'estimation préliminaire et aux attentes des analystes interrogés par Reuters. L'indice était ressorti à 46,4 en mai.
La barre des 50 sépare expansion et contraction de l'activité.
L'enquête laisse également entrevoir une atténuation du ralentissement économique en termes de production, de recrutement et de nouvelles commandes.
"Cela dit, l'espoir d'une stabilisation reste fragile et soumis à des vents contraires potentiels qui pourraient avoir un impact sévère sur la demande, la fiabilité de la chaîne d'approvisionnement et les perspectives de croissance future", prévient Rob Dobson, directeur économique chez S&P Global Market Intelligence.
La Banque d'Angleterre (BoE), qui a maintenu en juin son principal taux directeur à 4,25%, a dit se concentrer sur les risques d'une inflation qui pourrait être ravivée par une hausse des prix de l'énergie sur fond de tensions au Moyen-Orient malgré un affaiblissement du travail.
Les coûts des intrants ont progressé pour le 18e mois consécutif, les entreprises citant une hausse des salaires et des prix des fournisseurs en raison de l'augmentation des taxes payées par les entreprises, du risque géopolitique et des inquiétudes concernant la future politique du gouvernement.
Les entreprises ont répercuté une partie de la hausse des coûts sur les consommateurs, note S&P.
Les recrutements dans le secteur ont diminué pour le huitième mois consécutif et les exportations ont connu leur plus forte contraction depuis novembre, reflet de l'incertitude autour des droits de douane imposés par le président américain Donald Trump et la faiblesse de la demande en provenance des États-Unis, de l'Europe et de la Chine.
Les perspectives se sont cependant améliorées, la part des industriels s'attendant à une hausse de la production dans un an ayant augmenté à 46%, le plus haut niveau en quatre mois.
(Rédigé par Suban Abdulla; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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