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GB-Le ministre de la Santé nie tout "complot" contre Starmer
information fournie par Reuters 12/11/2025 à 15:29

(Actualisé avec Starmer, précisions, contexte)

par Sam Tabahriti

Le secrétaire d'Etat britannique à la Santé, Wes Streeting, a nié mercredi manoeuvrer contre Keir Starmer, à la suite d'informations de presse sur une possible tentative de déstabilisation après la présentation du budget le 26 novembre.

Le chef du gouvernement, qui en 2024 a assuré au Parti travailliste l'une des plus grandes victoires électorales de l'Histoire britannique, est désormais à la traîne dans les sondages et s'apprête à rompre l'une de ses principales promesses électorales en augmentant l'impôt sur le revenu.

Plusieurs médias britanniques citent mercredi des alliés du Premier ministre affirmant qu'il se tient prêt à répliquer à toute remise en cause de son autorité. Wes Streeting et la ministre de l'Intérieur Shabana Mahmood sont cités comme de potentiels prétendants à son remplacement.

"Cette information est catégoriquement fausse", s'est défendu Wes Streeting sur la BBC.

Il a affirmé que les allégations relatives à une remise en question de la légitimité de Keir Starmer donnaient l'impression que ce dernier luttait pour son poste alors qu'il s'efforçait au contraire d'améliorer la situation en Grande-Bretagne.

"Je ne vais pas demander la démission du Premier ministre", a-t-il déclaré par ailleurs sur Sky News. "Je soutiens le Premier ministre. Je l'ai fait depuis qu'il a été élu à la tête du Parti travailliste."

Keir Starmer a apporté mercredi son soutien à Wes Streeting devant la Chambre de communes.

"Toute attaque contre un membre de mon cabinet est totalement inacceptable", a-t-il déclaré lors de la séance hebdomadaire de questions au Premier ministre.

"Je n'ai jamais autorisé les attaques contre les membres du cabinet. Je les ai nommés à leurs postes parce qu'ils sont les mieux placés pour accomplir leur travail... Nous formons une équipe soudée et nous travaillons ensemble pour obtenir des résultats", a-t-il encore dit.

Le porte-parole politique de Keir Starmer a dénoncé des "distractions frustrantes qui détournent l'attention du travail accompli par le gouvernement".

IMPOPULARITÉ

Les sondages d'opinion indiquent que Keir Starmer est l'un des Premiers ministres britanniques les plus impopulaires. La cote de confiance du Parti travailliste (centre-gauche) décline également depuis des mois, face à la progression du parti populiste Reform UK de Nigel Farage.

Une grande partie de l'impopularité du Parti travailliste provient des hausses d'impôts et des tentatives infructueuses de réduction des dépenses sociales, ce qui laisse présager que le budget pourrait être le prochain sujet brûlant pour le gouvernement.

Il est toutefois particulièrement difficile de destituer un Premier ministre travailliste.

Toute contestation nécessite le soutien de 20% des députés du parti à la Chambre des communes. Il y a actuellement 405 députés travaillistes à la Chambre des communes, il en faudrait donc 81 pour soutenir un candidat à la succession de Keir Starmer.

Les députés travaillistes n'ont jamais réussi à destituer un Premier ministre en exercice au cours des 125 ans d'histoire du parti.

(Reportage Sam Tabahriti, rédigé par Kate Holton, version française Etienne Breban, éidté par Sophie Louet)

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