
Un billet de livre sterling dans cette illustration
L'économie britannique a ralenti moins vite que prévu au deuxième trimestre 2025 après un début d'année vigoureux, malgré le choc provoqué par les droits de douane américains et l'affaiblissement du marché de l'emploi, ce qui devrait soulager la ministre des Finances, Rachel Reeves.
Les chiffres officiels préliminaires publiés jeudi montrent que le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,3% au deuxième trimestre après une croissance de 0,7% au cours des trois premiers mois de 2025, ce qui est supérieur à la prévision de 0,1% de la Banque d'Angleterre (BoE) et à l'enquête Reuters auprès d'économistes.
La livre sterling a légèrement augmenté par rapport au dollar après la publication de ces données.
Les chiffres publiés jeudi par l'Office des statistiques nationales ont montré que le PIB britannique avait baissé de 0,1% en mai, mais qu'il avait augmenté de 0,4% en juin en raison d'une croissance étonnamment forte dans les services, la production industrielle et la construction.
"Un modeste rebond en juin a permis de clore le deuxième trimestre sur une note positive, mais les chiffres d'aujourd'hui confirment que la forte croissance observée en début d'année était ponctuelle et que les conditions sous-jacentes restent fragiles", commente Ben Jones, chef économiste de la Confederation of British Industry (Confédération de l'industrie britannique).
"Avec l'augmentation des coûts des entreprises, le refroidissement du marché du travail, l'affaiblissement des intentions d'investissement et une confiance généralement faible, le Royaume-Uni se trouve sur une voie étroite entre la résilience et la stagnation", a-t-il ajouté.
Certains chefs d'entreprise redoutent que Rachel Reeves n'annonce de nouvelles hausses d'impôts dans le budget de cette année.
Les investissements des entreprises ont chuté de 4% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, même si sur un an ils ont augmenté de 0,1%.
La production du deuxième trimestre a augmenté de 1,2% par rapport à la même période de l'année précédente, alors que la prévision médiane des économistes tablait sur une croissance de 1,0%.
ÉLÉMENTS DÉFAVORABLES
Rachel Reeves a tenu à souligner que la croissance économique britannique au premier trimestre de l'année était la plus rapide au sein du G7 et les données de jeudi ont montré que la Grande-Bretagne se situait à la deuxième place, à égalité avec la France, au deuxième trimestre.
La Grande-Bretagne fait face à des éléments défavorables en raison de l'incertitude persistante sur le commerce mondial sur fond de relèvement des droits de douane américains, ainsi qu'à un ralentissement des embauches dans le pays, reflet en partie de la hausse des charges payées par les entreprises et d'une forte augmentation du salaire minimum.
Le mois dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que l'économie britannique devrait croître de 1,2% cette année et de 1,4% en 2026, soit une croissance légèrement supérieure à celle de la zone euro et du Japon, mais inférieure à celle des Etats-Unis et du Canada.
(Rédigé par Claude Chendjou, avec David Milliken, édité par Blandine Hénault et Augustin Turpin)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer