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"Front populaire" : la gauche trouve un accord de principe, mais n'arrive pas à choisir un leader
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/06/2024 à 14:40

En 2022, après l'accord de la Nupes, le nom de Jean-Luc Mélenchon s'était imposé rapidement pour être candidat à Matignon. Le bon score de Raphaël Glucksmann dimanche redistribue les cartes.

Jean-Luc Mélenchon à Paris, le 9 juin 2024. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Jean-Luc Mélenchon à Paris, le 9 juin 2024. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Le "front populaire" est sur les rails. La gauche a rapidement réussi à trouver un accord de principe pour une alliance aux législatives anticipées : promesse de candidatures uniques, un nouveau nom... Mais reste les questions centrales de la personnalité qui devra incarner cette alliance, et de la place à accorder à Jean-Luc Mélenchon, notamment.

"Ruffin Premier ministre !" , ont lancé lundi soir les militants de gauche venus sous les fenêtres du QG parisien des Écologistes, pour mettre la pression sur les différents partis qui étaient en train de négocier l'union. Le député LFI de la Somme, qui ne fait pas mystère de ses ambitions présidentielles et entretient des divergences avec la direction du mouvement de gauche radicale, peut mettre à son crédit d'avoir proposé dès dimanche soir le terme "Front populaire", rapidement repris par les socialistes, les communistes, les Insoumis et les Écologistes (ex-EELV).

Une référence à la coalition qui avait permis à la gauche de l'emporter en 1936.

Dans la foulée, François Ruffin a lancé un site internet du même nom pour collecter des soutiens. Plusieurs élus de l'ancienne Nupes ont déjà signé. "Il a marqué des points. Il a eu le bon timing, le bon tempo , même si ce n'était pas forcément en concertation avec tout le monde. Une partie de la direction insoumise l'a trouvé un peu cavalier sur ce coup", analyse un député insoumis, qui note que son collègue de la Somme réalise un "sans-faute" depuis dimanche soir.

Reste le cas épineux du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, devenu un repoussoir pour ses anciens alliés. Dans la majorité, nombreux ont dénoncé cet accord de principe entre socialistes et Insoumis, en raison des prises de positions clivantes du fondateur de LFI, notamment sur l'antisémitisme.

Une alliance "révoltante" ?

Le Premier ministre Gabriel Attal a ainsi qualifié de "révoltante" cette nouvelle alliance. "Les socialistes ont dit pendant toutes les européennes que l'après se ferait sans Mélenchon, et ils n'ont pas attendu 24 heures pour construire un accord avec LFI", a-t-il dénoncé.

En 2022, après l'accord de la Nupes qui avait permis d'envoyer 151 députés de gauche à l'Assemblée, le nom de Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 22% à la présidentielle, s'était imposé rapidement pour être candidat à Matignon.

Mais avec le bon score de Raphaël Glucksmann dimanche , premier à gauche avec 13,8% des voix, les cartes ont été redistribuées et les Insoumis n'ont plus la main. Mardi matin, le patron des socialistes Olivier Faure a estimé sur TF1 qu'"il n'y a pas de logique" à ce que le leader insoumis "soit le candidat" de la gauche pour Matignon.

"Il n'était pas dans les discussions" lundi soir, a souligné le communiste Fabien Roussel sur France 2 , ajoutant que les partis sont "en train de construire autre chose". A priori sans Jean-Luc Mélenchon, dont "la question n'est pas consensuelle dans cet accord", a reconnu l'écologiste Sandrine Rousseau sur LCI .

Dimanche soir, à l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, le triple candidat à la présidentielle s'était moqué devant ses militants de ceux qui "bêlent en cadence 'union, unité!'" . "Les téléphones commencent à chauffer", avait-il ironisé."Le label Front populaire semble le mieux accepté puisque plusieurs participants (comme nous) l'ont utilisé à tour de rôle", a-t-il écrit dans une note de blog au ton plus conciliant lundi soir.

"Renoncements"

Mardi, alors que les tractations autour du programme et des investitures continuaient entre les différents partis de gauche, au lendemain de "retrouvailles franches", selon la députée LFI Clémence Guetté, restait l'inconnue Raphaël Glucksmann.

L'eurodéputé de 44 ans, qui a fait notamment campagne sur la "rupture" avec LFI, a indiqué mardi matin vouloir ouvrir l'union de la gauche au groupe parlementaire indépendant Liot, qui compte des centristes et d'ex-dissidents PS.

"L'union ne peut pas se faire au prix du renoncement aux principes et nous avons posé des points clairs", ajoute-t-il, rappelant avoir posé comme conditions "le soutien à la construction européenne, l'aide militaire à la résistance ukrainienne (...) et le refus de la brutalisation du débat public".

Son parti Place publique, par l'intermédiaire de l'eurodéputée Aurore Lalucq, a pourtant signé la déclaration commune avec les Insoumis lundi soir. "C'est les discussions Place publique/PS qui vont être compliquées" , sourit un député insoumis.

14 commentaires

  • 11 juin 17:07

    Mélenchon voulait la retraire à 60 ans. Il a 72 ans ans et il ne dégage toujours pas. Qu'il s'applique à lui-même les règles qu'il propose !


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