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France-Sous pression, Gérald Darmanin persiste sur la loi immigration
information fournie par Reuters 12/12/2023 à 09:14

Gérald Darmanin a affiché mardi son intention de continuer à convaincre sur le projet de loi sur l'immigration, au lendemain de la motion de rejet adoptée par l'Assemblée nationale, véritable camouflet pour le ministre de l'Intérieur, de plus en plus critiqué par l'opposition.

"J'espère que, d'ici la fin de l'année, nous aurons la possibilité de donner ces compétences, ces moyens supplémentaires plébiscités par les Français aux policiers parce que nous devons lutter fortement contre cette immigration irrégulière", a déclaré le ministre de l'Intérieur, à l'occasion d'une visite dans un commissariat de Maison-Alfort (Val-de-Marne).

Les députés ont renvoyé lundi, avant même son examen par l'Assemblée nationale, le projet de loi sur l'immigration porté par Gérald Darmanin.

Le gouvernement, fragilisé, a désormais trois possibilités : laisser le texte retourner au Sénat, convoquer une commission mixte paritaire composée de députés et de sénateurs pour tenter de parvenir à un compromis ou retirer le texte.

"Quel que soit le chemin que nous emprunterons, moi je veux très rapidement, pour les policiers, pour les magistrats, des mesures de fermeté", a ajouté Gérald Darmanin.

Après l'adoption de la motion de rejet par les députés, le ministre de l'Intérieur a présenté lundi sa démission, refusée par le Président de la République Emmanuel Macron.

"Le président a souhaité que je continue ma mission dès ce matin, évidemment dès hier soir. J'ai continué ma mission et rien ne m'empêchera de pouvoir apporter les moyens nécessaires aux policiers et aux gendarmes", a déclaré Gérald Darmanin lors de son déplacement.

Dans l'opposition, les appels à la démission du ministre de l'Intérieur ont fusé.

"Je pense que le ministre, dans une démocratie normale, aurait dû partir, il aurait dû emmener son texte de loi avec lui", a déclaré mardi Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise (LFI) au micro de RTL, ajoutant que Gérald Darmanin devait "assumer" sa responsabilité.

Au Rassemblement national (RN), Jordan Bardella a également appelé à la démission du ministre de l'Intérieur, ainsi qu'à la dissolution de l'Assemblée nationale.

"Je pense que nous entrons dans une crise politique qui a été dissimulée à causes de 49.3 qui se sont multipliés dans notre société. Je pense que, face à cette crise politique majeure, il faut revenir au peuple. Et l'un des moyens de revenir au peuple, c'est la dissolution de l'Assemblée nationale", a déclaré mardi le président du RN, ajoutant être prêt à assumer ses responsabilités.

Même au sein de la majorité présidentielle, la nécessité d'une dissolution est partagée.

"Lorsque la démonstration est faite que les oppositions qui s'entendent comme la carpe et le lapin aujourd'hui sont incapables de trouver des accords avec le gouvernement, un moment viendra où je pense que la dissolution devra s'imposer", a estimé François Patriat, sénateur Renaissance de la Côte-d'Or, interrogé mardi au micro de LCI.

(Rédigé par Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault)

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