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France/Retraites: Huitième acte de la mobilisation, dernière ligne droite au Parlement
information fournie par Reuters 15/03/2023 à 11:52

Des travailleurs manifestent contre la fermeture des activités sucrières dans une usine à Escaudoeuvres

Des travailleurs manifestent contre la fermeture des activités sucrières dans une usine à Escaudoeuvres

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - La France connaît mercredi une nouvelle journée de mobilisation nationale contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, lequel entre dans la dernière ligne droite de son examen au Parlement avec un vote définitif attendu jeudi qui devrait être très serré.

Cette journée de contestation - la huitième depuis le début du mouvement lancé par l'intersyndicale en janvier - intervient au jour où se réunit la commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et sept sénateurs, qui doit tenter de parvenir à un compromis sur une version commune du projet de loi.

"Je suis convaincu que cette CMP peut aboutir", a déclaré mercredi le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sur la chaîne Public Sénat. "Cette réforme doit permettre l’équilibre financier du système (des retraites, ndlr) en 2030. (...) Il y a des points qui peuvent encore être améliorés par la CMP aujourd’hui."

Si la commission mixte paritaire parvient à un compromis, le texte devrait alors être soumis jeudi matin au vote définitif du Sénat - qui a déjà approuvé la réforme en première lecture - puis de l'Assemblée nationale dans l'après-midi. L'issue de la consultation pourrait toutefois être très serrée pour le gouvernement, qui ne dispose pas d'une majorité absolue au Palais Bourbon.

L'exécutif doit donc choisir entre le risque d'un vote et le recours à l'article 49.3 de la Constitution permettant une adoption sans vote - une option jugée "dangereuse" par les syndicats opposés au projet.

Le gouvernement a assuré jusqu'ici vouloir un vote des députés sur la réforme des retraites, mais il doit convaincre une partie des élus Les Républicains (LR), qui apparaissent très divisés sur le texte.

Mardi, le président du groupe LR, Olivier Marleix, a évoqué une fourchette entre 15 et 20 députés de son camp opposés au projet de loi.

"Certains réfléchissent encore (...) Il y a des discussions dans notre groupe avec des députés qui ont de vrais états d'âmes", a-t-il dit à la presse à l'Assemblée nationale.

La Première ministre Elisabeth Borne a estimé mardi qu'une majorité existait au Palais Bourbon pour faire adopter la réforme prévoyant le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans, une mesure très impopulaire qui cristallise les oppositions.

"Nous souhaitons pouvoir aller au vote avec une majorité qui à nos yeux existe", a dit à nouveau mercredi Olivier Dussopt.

La fédération nationale des mines et de l'énergie de la CGT (FNME-CGT) a appelé mercredi les députés à ne pas voter jeudi pour la réforme du gouvernement.

"Madame la Députée, Monsieur le Député, soyez les dignes représentants de la Nation, soyez les dignes représentants de ceux qui font vivre la Nation, soyez les dignes représentants pour les générations futures", écrit la FNME-CGT dans une lettre ouverte.

"Respectez la démocratie sociale, votez contre cette loi injuste et injustifiée."

NOUVELLES PERTURBATIONS

La contestation devrait se traduire mercredi dans la rue et par de nouvelles perturbations dans les transports, même si celles-ci devraient être moins importantes que lors des précédentes journées de mobilisation nationale.

La SNCF, où un mouvement de grève reconductible a été lancé le 7 mars, prévoit la circulation de trois TGV Inoui et Ouigo sur cinq, de deux TER sur cinq en moyenne nationale ainsi qu'un Intercités sur 3 la journée et aucun la nuit.

A la RATP, le trafic sera quasi normal, hormis pour le service des RER annoncé encore "très perturbé".

Dans le transport aérien, le trafic sera essentiellement réduit sur l'aéroport parisien d'Orly, de l'ordre de 20% selon les consignes de la direction générale de l'aviation civile.

TotalEnergies a indiqué que 42% des opérateurs postés mercredi matin dans les raffineries et dépôts du groupe étaient en grève contre le projet de réforme.

A Paris, la CGT a appelé à reconduire la grève des éboueurs, à l'origine d'un amoncellement de déchets dans certains quartiers de la capitale, jusqu'au lundi 20 mars.

Dans l'enseignement, le syndicat Sud Éducation a appelé "tous les personnels de l'Éducation nationale et des universités à poursuivre et amplifier la mobilisation".

La précédente journée de mobilisation, samedi, à l'appel de l'intersyndicale, avait vu la participation nettement faiblir, avec 368.000 manifestants partout en France selon le ministère de l'Intérieur, contre quelque 1,28 million de personnes recensées le 7 mars - soit un pic dans le mouvement de contestation entamé en début d'année.

"Cette réforme est injuste et brutale. Elle est massivement rejetée par l'opinion", a souligné Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, sur BFM TV, promettant "profond malaise" et "mal être dans les entreprises" si la réforme est adoptée.

Les syndicats assurent rester déterminés à combattre la réforme quelle que soit l'issue des débats au Parlement. Leurs représentants ont prévu de se réunir jeudi devant l'Assemblée nationale lors du vote des députés.

(Rédigé par Blandine Hénault, avec la contribution d'Elizabeth Pineau, Forrest Crellin, Dominique Vidalon et Matthieu Protard, édité par Jean Terzian et Kate Entringer)

8 commentaires

  • 15 mars 12:14

    régimes spéciaux comme les motos sans contrôle technique avec des pots d échappement a 105 db la France des cas sociauxne respecte pas le droit européen un peuple de village gaulois


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