
Le ministre français de l'Économie, des Finances, de la Sécurité industrielle et numérique Éric Lombard
La contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises instaurée pour 2025 ne sera pas prolongée en 2026, mais transformée en outil de lutte contre l'optimisation fiscale, a déclaré lundi le ministre français de l'Economie, Éric Lombard, lors de l'ouverture d'un "conseil d'entreprise" à Bercy.
"Cette contribution exceptionnelle, on l'a appliquée une année. Elle ne sera pas appliquée dans le budget de l'année prochaine", a-t-il dit.
Le budget 2025, conçu pour ramener le déficit à 5,4% du produit intérieur brut (PIB) de la France en fin d'année, a mis en place une surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur ou égal à un milliard d'euros.
"Lors de la discussion du budget, nous avons dit que la contribution sur les hauts revenus qui a été proposée par Monsieur Barnier (...) ferait l'objet d'un dialogue avec les entreprises pour être transformée en outil de lutte contre l'optimisation fiscale (...) On est toujours dans cette concertation et dans la continuité des discussions que nous avons eu en préparant le budget 2025", a affirmé Éric Lombard devant les journalistes.
La surtaxe sur les grandes entreprises devrait rapporter huit milliards d'euros cette année, selon Bercy.
Dans un contexte économique très incertain, marqué par les revirements de l'administration Trump en matière de droits de douane, le gouvernement réfléchit déjà à la préparation de son budget pour 2026.
Le Premier ministre François Bayrou doit en présenter mardi les grandes lignes lors d'une conférence de presse.
Dimanche, Éric Lombard a évoqué un effort budgétaire de 40 milliards d'euros en 2026 pour respecter l'objectif d'une réduction du déficit public de la France à 4,6% de son produit intérieur brut (PIB), précisant que cet ajustement passerait essentiellement par des réductions de la dépense publique.
"Nous allons légèrement baisser la dépense publique par rapport à son niveau de 2025 et c'est cet effort qui va demander la participation de tous et je suis certain que les entreprises ont des idées, à la fois d'économies qu'on peut faire, de ressources qu'on peut déployer, du rôle de l'État qui peut être amélioré et ce dialogue, nous allons l'avoir avec toutes les parties prenantes de façon à trouver un consensus", a-t-il dit lundi.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)
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