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France: la croissance résiste timidement, la désinflation se poursuit
information fournie par AFP 29/02/2024 à 10:55

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

La France a vu son économie croître de 0,1% au quatrième trimestre de 2023, légèrement mieux qu'anticipé initialement par l'Insee, et devrait maintenir cette hausse timide sur fond de repli de l'inflation, pour la première fois depuis deux ans sous les 3% en février.

Cette modeste hausse de la croissance par rapport au trimestre précédent est attribuable à une consommation des ménages un peu moins faible que calculé auparavant par l'Institut national de la statistique, qui a relevé sa première estimation d'une stagnation du produit intérieur brut (PIB).

La croissance s'est maintenue à 0,9% pour l'ensemble de 2023, proche de la prévision du gouvernement (1%). Elle a bénéficié d'un deuxième trimestre dynamique (0,6%, abaissé de 0,1 point), tandis que les premier et troisième trimestres ont stagné.

- Prudence -

La croissance devrait rester modérée début 2024, freinée par de vives tensions géopolitiques et un ralentissement économique mondial qui ont conduit le gouvernement à abaisser à 1% sa prévision de croissance annuelle et à dégager 10 milliards d'économies pour tenir son objectif de déficit à 4,4% du PIB.

L'Insee, qui n'a à ce stade pas fourni de prévision pour l'ensemble de 2024, table sur une hausse de 0,2% du PIB sur chacun des deux premiers trimestres, grâce à un regain de consommation des ménages tiré par un recul de l'inflation.

Entre octobre et décembre, la consommation des ménages s'est stabilisée (0,0% contre -0,1% dans la première estimation), la consommation de services ayant contrebalancé le repli observé dans les dépenses alimentaires et énergétiques.

Le pouvoir d'achat des ménages a rebondi sur la période grâce à une progression de leur revenu disponible brut, soutenu par des hausses salariales, une revalorisation des retraites complémentaires ou le versement d'une prime de pouvoir d'achat aux fonctionnaires.

Mais leur consommation en volume étant restée stable, le taux d'épargne est remonté à 17,9% au quatrième trimestre, témoignant d'une grande prudence toujours de mise en matière de dépenses après des mois marqués par une inflation élevée.

Si la consommation des ménages devrait rebondir au premier semestre 2024, l'année a pourtant mal commencé pour ce qui concerne les dépenses en biens.

Celles-ci sont reparties à la baisse en janvier (-0,3%) par rapport à décembre, en raison d'un fort repli des achats de biens durables comme les voitures, tandis que les dépenses en énergie ont augmenté de 1,3%, selon l'Insee.

- Vers 2% d'inflation -

Sur le front des prix, malgré un rebond en février par rapport au mois précédent, l'inflation a ralenti en France à 2,9% par rapport à février 2023, après 3,1% sur un an en janvier.

"Comme promis, l'inflation passe sous les 3% en février! Une première depuis deux ans", s'est félicité le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, sur X (ex-Twitter).

"Le combat contre l'inflation est en train d'être gagné. D'ici la fin de l'année, nous devrions nous rapprocher de notre cible de 2%", a-t-il assuré.

La baisse sur un an en février est notamment due au ralentissement des prix des produits manufacturés (0,7% après 0,3% en janvier) et alimentaires (3,6% après 5,7%) - spectaculaire pour les produits frais (0,5% sur un an après 7,9% en janvier et 15% en janvier 2023).

En revanche, les prix de l'énergie (4,4% sur un an en février, après 1,9% en janvier) ont augmenté.

"La tendance désinflationniste semble bien engagée, comme l'indiquent les tendances en cours sur les prix agricoles, le gaz ou les prix industriels", a souligné dans une note Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès.

Contrairement à la consommation des ménages, aucune embellie n'est attendue par l'Insee pour les investissements début 2024, qui continueraient de pâtir du renchérissement du coût du crédit mené par la Banque centrale européenne (BCE) pour freiner l'inflation.

La BCE se réunit début mars et devrait selon toute attente maintenir ses taux inchangés, le principal d'entre eux sur les dépôts campant désormais à son plus haut historique à 4%.

Au quatrième trimestre 2023 déjà, les investissements (-0,9%) ont enregistré une baisse plus importante qu'anticipé. Tant les investissements des entreprises (-0,9%) que ceux des ménages (-1,4%) sont concernés, et le secteur de la construction de logements est particulièrement touché.

mpa-od-dga/jbo/nth

1 commentaire

  • 29 février 12:26

    Croissance en berne, déficits hors de contrôle, dette élevée, record mondial de la fiscalité et aucun début de tentative d'essayer de réduire le train de vie de la cour.


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