
Des clients font leurs courses dans un supermarché de Chanverrie
L'économie française devrait progresser un peu plus fortement qu'attendu précédemment en 2025, a annoncé mercredi l'Insee, dans un contexte d'incertitudes internationales et nationales qui pourraient toutefois fragiliser l'activité.
Dans sa nouvelle note de conjoncture publiée mercredi, l'Insee a indiqué que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) atteindrait 0,8% sur l'ensemble de l'année 2025 en France contre une précédente prévision de 0,6% en juin et alors que le gouvernement français anticipe de son côté une croissance de 0,7% pour cette année.
Le taux de croissance atteindrait 0,3% au troisième trimestre 2025 et 0,2% au quatrième trimestre, contre 0,2% prévu initialement pour les deux périodes.
Au deuxième trimestre, le PIB a progressé de 0,3%, contre +0,2% attendu, soutenu par les échanges touristiques et "l'exceptionnel dynamisme de la production manufacturière en juin, en particulier dans l'aéronautique".
Après une croissance de 1,1% en 2024, l'activité en France serait maintenue à flot en 2025 par quelques branches comme le tourisme, le marché immobilier, l'agriculture et l'aéronautique où la production augmenterait de 7% sur l'année, a détaillé l'Insee.
"Au total, les moteurs de l’économie française en 2025 ne semblent pas pérennes. La demande intérieure ralentirait, en particulier du fait de la consommation des ménages, et la croissance s’expliquerait comptablement par un fort mouvement de reconstitution de stocks, après deux années où les entreprises les avaient massivement sollicités", s'est inquiété l'Insee.
"La principale bonne nouvelle provient du bâtiment : après trois années de fort repli, l’activité arrêterait de reculer, et les entreprises du secteur sont nettement plus optimistes sur leurs perspectives d’activité", a souligné l'institution.
La consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance française, devrait augmenter de 0,5% cette année, moins vite que le pouvoir d'achat (+0,8%), tandis que le taux d'épargne atteindrait 18,5%, à son plus haut niveau depuis 45 ans (exception faite des deux années de crise sanitaire).
"Plusieurs aléas entourent cette prévision", a prévenu l'Insee, citant "l'imprévisibilité de l'administration américaine", le marché pétrolier volatil et l'incertitude politique en France qui pourrait fragiliser l'activité ou "débloquer enfin les comportements d'achat" en cas de rétablissement rapide de la confiance.
Grâce à une "quasi-stabilisation de l'emploi", le taux de chômage augmenterait quant à lui "un peu" en fin d'année à 7,6% de la population active.
L'inflation s’établirait à 1,2% sur un an en décembre 2025 et l’inflation sous-jacente à 1,5%, en légère hausse par rapport à août (respectivement +0,9% et +1,3 %), a également indiqué l'Insee.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)
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