François Hollande déclarait avoir laissé une France à Emmanuel Macron, en "bien meilleur état" que celui dans laquelle il l'avait trouvé.
Le moral des ménages est au plus haut depuis 10 ans, l’OCDE et l’INSEE ont revu leurs prévisions de croissance à la hausse, et il s’est créé un nombre record d’emplois marchand depuis 2007. Selon les chiffres, l’économie française semble enfin se relever après plusieurs années de stagnation.
Et si finalement François Hollande avait réellement laissé « la France dans état bien meilleur » que celui qu’il a trouvé ? En tout cas, "cela va mieux" selon, Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes . Avec une estimation de croissance revue à la hausse lors de ce premier trimestre par l’INSEE, passant de 0,3% à 0,4%, l’économie semble en effet repartir à la hausse et le gouvernement d’Emmanuel Macron pourrait finalement atteindre les 1,5% de croissance fin 2017.
« La France rattrape petit à petit son retard sur les autres pays européen » confirme l’économiste Eric Heyer . Car si elle va mieux, elle reste toujours derrière la moyenne européenne. Pour 2017, le FMI prévoit ainsi une croissance d’1,4% du PIB français. Un chiffre en deçà de l’ensemble de la zone euro qui devrait atteindre les 1,7% de croissance.
Une hausse moins forte qui peut s’expliquer « par une économie française moins cyclique que les autres, limitant les grandes variations ». Et si la croissance française parait faible, Jean-Hervé Lorenzi, rappelle que c’est l’ensemble de l’économie qui fonctionne au ralenti. « On est passé de 5% à 3% de croissance mondiale aujourd’hui ». Une baisse généralisée qui laisse entendre que finalement la France ne va pas si mal.
D’autant que l’argument d’une conjoncture favorable du fait des taux très bas de la Banque Centrale Européenne ne convient pas à l’économiste. « Si les taux d’intérêts sont si faibles, c’est parce que l’économie et le commerce mondial ralentissent ».
L’ancien professeur d’économie de l’Université Paris-Dauphine voit d’ailleurs l’Europe oscillé entre les 1,5 et 1,8% de croissance, quand la France devrait rapidement atteindre les 1,6%. Une vision confirmée par le FMI et qui prévoit une baisse de la croissance annuelle du PIB européen à 1,6% en 2018. Le Font monétaire international prédit d’ailleurs une croissance française supérieure à celle allemande qui atteindrait péniblement les 1,5%, comme la Grande Bretagne qui devrait subir un contrecoup du Brexit. Un signe que pour la France cela va mieux, sans qu’Emmanuel Macron n’ait eu à faire de réforme.
Bastien Gauriau
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