L'un des objectifs affichés est "d'ouvrir davantage l'activité des hôpitaux sur les prises en charge à domicile".

Agnès Firmin-Le Bodo à Paris, le 19 avril 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )
Une série de mesures pour réduire les disparités régionales dans l'accès au soins palliatifs va être publiée, a déclaré mercredi 14 juin la ministre Agnès Firmin-Le Bodo.
"Nous partageons les enjeux et la priorité du développement des soins palliatifs", a assuré la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, en ouverture du 29e congrès national des soins palliatifs, organisé à Nantes jusqu'à vendredi. Or "si le maillage en équipes spécialisées de soins palliatifs s'est significativement développé en quinze ans", il y a "une persistance de l'hétérogénéité de l'offre selon les régions" , a-t-elle rappelé.
Depuis 2008, le secteur des soins palliatifs est organisé par une circulaire, devenue inopérante par absence de mise à jour. Une nouvelle version va être diffusée par le ministère "sous quelques jours". Sa publication qui doit renouveler l'organisation des soins palliatifs dans les territoires est une "première brique", avant un plan décennal "soins palliatifs, prise en charge de la douleur, accompagnement de la fin de vie", a-t-elle souligné.
Ne pas opposer "aide active à mourir et soins palliatifs"
"L'objectif est d'engager, fermement, le renforcement des équipes spécialisées en soins palliatifs au sein des établissements de santé, de préciser les missions et les articulations entre les acteurs de la filière et, surtout, d' ouvrir davantage leur activité sur les prises en charge à domicile ", a exposé la ministre.
Alors qu'une grande partie des soignants est contre une légalisation de l'euthanasie, voire du suicide assisté, et réclament un renforcement des soins palliatifs, elle a cherché à rassurer sur la volonté gouvernementale d'"assurer le meilleur accompagnement possible sans opposer aide active à mourir et soins palliatifs".
"Il ne serait pas éthique d'envisager une évolution du cadre législatif de la fin de vie si les mesures de santé publique demandées pour les soins palliatifs ne sont pas prises en compte", a averti peu avant la présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), Claire Fourcade, en lançant un congrès réunissant environ 2.700 participants.
Face aux positions gouvernementales, "nous ne cachons pas certaines divergences sur le modèle de soin que nous voulons" , a-t-elle rappelé, "mais nous nous retrouvons" sur la nécessité d'intensifier les soins palliatifs.
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