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"Fast fashion" : rare consensus à l'Assemblée pour lutter contre un "fléau environnemental" et économique
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/03/2024 à 16:28

Les bas prix de cette mode jetable "ne sont rendus possible qu'au détriment du respect d'exigences sociales et environnementales élémentaires". Et la "facture" des dégâts est à la charge du citoyen, selon la rapporteure du texte.

( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

Ventes flash, hard discount, marketing agressif, nouvelles collections à répétition... La mode jetable à prix cassés, nourrie de produits massivement importés, est dans le viseur des députés français, qui ont lancé jeudi 7 mars l'examen en commission d'un texte visant à freiner la "fast fashion", notamment par des pénalités financières liées à son impact sur l'environnement.

La proposition de loi du groupe Horizons (majorité présidentielle), qui sera examinée dans l'hémicycle le 14 mars, fait l'objet d'une rare concorde, les députés de tous bords étant décidés à lutter contre un "fléau" environnemental, qui met par ailleurs l'industrie textile française sous pression. "Nous sommes submergés d'injonctions permanentes et quotidiennes à la sur-consommation, par un marketing, publicitaire agressif, de nouvelles collections hebdomadaires et même quotidiennes, des ventes flash et des prix cassés", a fait valoir la rapporteure, Anne-Cécile Violland (Horizons).

Mais les bas prix, comme ceux de l'emblématique entreprise chinoise Shein, "ne sont rendus possible qu'au détriment du respect d'exigences sociales et environnementales élémentaires". Et la "facture" des dégâts est à la charge du citoyen , a ajouté Anne-Cécile Violland pour justifier son initiative.

"Bonus-malus" environnemental

Le "bonus-malus" environnemental prévu pour les vêtements relevant de la "fast-fashion" fait consensus. Malgré des nuances entre groupes politiques, il a été adopté sans difficulté jeudi matin en commission du développement durable.

Une autre mesure phare, l'"interdiction de la publicité pour les produits et entreprises" de mode éphémère, a en revanche suscité les critiques du groupe Les Républicains (LR). "Si vous interdisez la publicité, dans le domaine de la mode, vous interdisez en fait le marché", a jugé Antoine Vermorel-Marques (LR), également auteur d'un texte sur le sujet.

Si ce marché disparaît au nom de la lutte contre "les entreprises asiatiques" et qu'aucun "malus" n'est collecté, il n'y aura plus de ressources à redistribuer "pour le made in France et le made in Europe", a-t-il ajouté. Son amendement de suppression a été rejeté, mais le débat devait se poursuivre dans l'après-midi.

Les députés ont longuement débattu dans la matinée de la définition de cette "fast-fashion", défendant des champs plus ou moins larges. Le texte Horizons retient un critère basé sur les volumes produits et la vitesse de renouvellement des collections. Et renvoie à un décret pour en fixer les seuils.

Une mesure approuvée jeudi prévoit une obligation pour les sites internet visés de faire figurer une information sensibilisant le consommateur sur l'impact de la mode éphémère, ainsi que sur les possibilités de réutilisation et de réparation des vêtements.

2 commentaires

  • 07 mars 17:58

    Et si ils continuaient comme celà...?


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