
Christian Sewing, patron de la fédération allemande des banques, à Francfort le 2 février. ( POOL / MICHAEL PROBST )
"Les banques en Allemagne et dans l'Union Européenne sont toujours extrêmement robustes", a assuré Christian Sewing, patron de la fédération allemande des banques, lors d'une conférence de presse.
Le patron de la fédération allemande des banques se veut optimiste, malgré les récentes tensions sur le secteur depuis la faillite de SVB et le rachat de Crédit Suisse. Selon lui, "le danger d'une crise systémique similaire à celle de 2008 est extrêmement faible", a déclaré Christian Sewing - par ailleurs PDG de la première banque allemande Deutsche Bank - lors d'une conférence de presse.
"Les banques en Allemagne et dans l'Union Européenne sont toujours extrêmement robustes", et "très bien équipées en fonds propres et en liquidités", a-t-il ajouté. L'effondrement récent aux États-Unis de Silicon Valley Bank (SVB), très exposée au secteur des start-up, et de Signature Bank, suivi du rachat en urgence de Credit Suisse, a fait craindre une crise plus large du secteur bancaire.
La crise "n'a eu aucune conséquence sur la situation des banques en Europe"
Les établissements financiers européens, particulièrement la Deutsche Bank, ont été malmenés en Bourse dans le sillage de ces évènements, les investisseurs craignant une contagion. Avec le recul, la crise "n'a eu aucune conséquence sur la situation des banques en Europe", a assuré Christian Sewing. Cela s'explique par le fait que "les régulateurs ont réalisé du bon travail pour améliorer considérablement les fonds propres des banques depuis la crise de 2008". D'autant plus en Europe, où "la régulation est nettement plus exigeantes qu'aux États-Unis", a-t-il affirmé.
Les contraintes réglementaires pesant sur les banques ont été abaissées pendant la présidence de Donald Trump aux États-Unis, notamment pour les banques régionales - telles que SVB - fragilisant ces établissements. "Cette faiblesse n'existait pas en Europe", a assuré Christian Sewing.
Après plusieurs semaines d'inquiétude, les observateurs et les marchés ont regagné une certaine confiance dans le secteur. Plusieurs grandes banques américaines ont dévoilé vendredi des résultats confortables pour le premier trimestre, semblant avoir été à peine touchées par les remous de mars. Et en zone euro, la présidente de la BCE Christine Lagarde, lancée dans une lutte contre l'inflation via d'importantes hausses de taux, a assuré dimanche que la situation ne justifiait pour le moment pas un ralentissement de cette politique.
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