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Entreprises : "l'index seniors" ne convainc ni CGT ni Medef, Philippe Martinez charge Geoffroy Roux de Bézieux
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/01/2023 à 10:09

Le secrétaire général de la CGT ne cache pas son scepticisme face à l'indicateur créé par l'exécutif quant à l'emploi des actifs les plus âgés, qui ne sera pas efficace sans "sanctions".

Philippe Martinez, le 10 janvier 2023, à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Philippe Martinez, le 10 janvier 2023, à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )

"Il faut un peu muscler son jeu !". Interrogé sur "l'index seniors" annoncé par l'exécutif, qui vise à changer les comportements des entreprises en matière d'emploi des actifs proches de la retraite, Philippe Martinez a appelé à appliquer plus fermement les règles, face à un indicateur qui ne le convainc pas.

"Vous croyez qu'il va changer quelque chose?"

Le leader de la CGT a pris pour cible le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui s'est lui aussi montré opposé à cette mesure, pour d'autres raisons. Le patron des patrons craint que l'outil proposé par le gouvernement n'impose de "lourdes contraintes aux entreprises".

"Vous croyez qu'en pointant du doigt monsieur Roux de Bézieux, il va changer quelque chose?", répond pour sa part Philippe Martinez. "Il faut un peu muscler son jeu ! On fait des règles. Dans le sport ou pour la conduite, quand on n'applique pas les règles, il y a une sanction. Il n'y a que sur les questions sociales qu'on met des index, des indicateurs, mais ça n'a aucune conséquence. Il faut appliquer les règles !", a insisté le leader syndical, mercredi 18 janvier.

Côté gouvernement, la réforme des retraites doit conduire à augmenter le taux d'emploi des seniors, particulièrement bas en France.Pour pousser les entreprises à faire évoluer leurs politiques, l'exécutif a annoncé la création d'un "index seniors" à l'image de l'index égalité hommes-femmes. Il devra être mis en oeuvre par les entreprises de plus de 1.000 salariés dès 2023 et par celles de plus de 300 salariés en 2024 et "permettra de valoriser les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises", selon la Première ministre, Elisabeth Borne.

"Le refus de renseigner l'index sera un motif de sanction" financière, a assuré Olivier Dussopt. Les indicateurs qui serviront à mettre en place cet index, seront "définis à l'issue d'une concertation interprofessionnelle", a précisé le ministre du Travail. Les entreprises où l'emploi des seniors ne progresse pas ne seront en revanche pas sanctionnées, mais elles feront l'objet d'une "obligation renforcée de négociation d'un accord social" afin d'améliorer la situation, a ajouté le ministre.

2 commentaires

  • 18 janvier 11:17

    Ce qu'on voit, ce ne sont des licenciements massifs de seniors, mais plutôt des pré-retraites massives de seniors tout à fait consentants de ne plus bosser .. Sympa pour les actifs qui devront les financer ! En plus ils partent avec de gros salaires de boomers, sachant qu'ils ont pendant des années refusé les augmentations à des quadra qui les demandaient pour être à salaire équivalent ..


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