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Emploi : seuls 29% des dirigeants de l'industrie envisagent de recruter des étrangers dans les 5 prochaines années, selon Bpifrance
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/06/2023 à 12:55

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

L'industrie se distingue par son faible recours à la main-d'oeuvre étrangère, elle ne représente que 6% des effectifs selon Bpifrance.

Les difficultés de recrutement sont là, et pourtant, les dirigeants de PME et ETI industrielles ne sont pas plus attirés par la main d'oeuvre étrangères. Ils ne sont en effet que 29% à envisager de recruter des collaborateurs issus de pays tiers dans les cinq prochaines années, selon une étude* publiée ce lundi 19 juin par Bpifrance.

Dans ces entreprises qui emploient de 10 à 5.000 salariés, plus de la moitié (54%) des 2.454 patrons de l'échantillon ne savent pas s'ils vont embaucher des étrangers dans les prochaines années, 29% affirment qu'ils vont le faire et 17% qu'ils ne recourront pas à de la main-d'oeuvre issue de pays tiers. Interrogés sur l'opportunité de faire venir en France davantage de travailleurs étrangers, 32% des dirigeants de PME et ETI industrielles y sont favorables, 30% défavorables et 38% ne savent pas.

De la filière électronique à la santé en passant par l'automobile, l'industrie se distingue par son faible recours à la main-d'oeuvre étrangère. Elle ne représente que 6% des effectifs selon Bpifrance, contre 13% dans la construction ou 10% dans les "activités techniques ou d'ingéniérie". Un constat à première vue surprenant alors que 62% des répondants affirment connaître régulièrement des difficultés à recruter et que près de 60.000 postes étaient vacants dans l'industrie fin septembre 2022, selon le ministère du Travail.

"Les patrons semblent surtout s'intéresser aux compétences des candidats"

"On voit mal comment on peut réindustrialiser sans recours à la main-d’oeuvre étrangère", a indiqué le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq ce lundi lors de la présentation de l'étude. Plus qu'à la nationalité, les patrons semblent surtout s'intéresser aux compétences des candidats à l'emploi. "Nous cherchons des gens qui ont envie de travailler, de s’impliquer et de faire en sorte que tout le monde arrive à avancer. Après, si c’est un étranger ou si c’est un Français, pour moi, ça a peu d’importance", confie ainsi un répondant à l'enquête, patron d'une entreprise de 11 salariés dans la filière bois.

Près d'une PME ou ETI industrielle sur deux (49%) a d'ailleurs recruté des travailleurs étrangers ces cinq dernières années. Les deux principales raisons qui poussent les dirigeants à embaucher des collaborateurs étrangers sont "le fait d’avoir le bon candidat disponible (pour 62%) et/ou l’absence de candidat natif (pour 43%)". Seuls 9% des répondants intègrent des étrangers à leurs effectifs pour "assurer la diversité" de leurs équipes, et 8% pour "acquérir une compétence rare sur le marché".

En tout état de cause, attirer des collaborateurs étrangers "n’est pas la solution miracle" aux difficultés de recrutement de l'industrie, avertit Elise Tissier, directrice du Lab, le département des études de Bpifrance. La formation et l'amélioration de l'image des métiers industriels sont également déterminants, ajoute-t-elle.

* L'étude a été menée du 23 septembre au 15 décembre 2022, par courrier et en ligne auprès de 30.000 dirigeants de PME et ETI industrielles, dont 2.454 ont répondu. Elle a été alimentée par des entretiens avec treize chefs d'entreprise et quatre représentants de filière.

2 commentaires

  • 19 juin 13:19

    Bien sûr que non .
    Allez faire un tour dans les centrales nucléaires et regardez les prestatires


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