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Emploi, dette : le gouvernement trop optimiste ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/11/2023 à 13:41

Les économistes du Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) doutent des prévisions budgétaires de l'exécutif pour 2024.

Le ministère de l'Économie et des Finances à Paris.  ( AFP / - )

Le ministère de l'Économie et des Finances à Paris. ( AFP / - )

La trajectoire de stabilisation de la dette à horizon 2027 est notamment fragilisée par des prévisions trop optimistes sur l'emploi , expliquent les chercheurs dans l'étude "Quelles sont les incertitudes autour du projet de loi de finances 2024 ?", présentée lundi 27 novembre.

"Il serait plus réaliste de faire un peu moins de croissance en emplois"

François Langot, le directeur de l'Observatoire de Macroéconomie du Cepremap, qui a réalisé ce travail avec quatre autres chercheurs, remarque que les décisions gouvernementales ne justifient que "22% des écarts du PIB par rapport à sa tendance de long terme". L'essentiel repose donc sur "les ajustements du marché" , comme la productivité ou les taux de marge des entreprises. Or, "on a détecté un problème au cœur du PLF (projet de loi de finances, NDLR), la volonté d'afficher un résultat très fort en emplois qui crée un choc négatif pour les entreprises et doit être compensé par les taux de marge", relève l'économiste.

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Selon ces chercheurs, il faudrait 8 points de baisse de charges à horizon 2027 pour arriver aux résultats de finances publiques espérés par le gouvernement. "Il serait plus réaliste de faire un peu moins de croissance en emplois, donc des pertes de productivité un peu moins importantes et des baisses de marges nécessaires moins importantes", indique encore François Langot.

Impact limité d'une éventuelle dégradation de la note de la France

Ces doutes surviennent alors que l'agence Standard & Poor's rend vendredi sa nouvelle notation sur la France , et qu'une dégradation n'est pas exclue. Le président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI) estime qu'une telle décision "n'aurait aucune incidence sur ce que les marchés pensent de la manière dont la France peut rembourser sa dette , c'est-à-dire excellente". Le rapporteur général du budget à l'Assemblée, Jean-René Cazeneuve (Renaissance) assure aussi que l'impact serait limité, car les marchés ont "probablement anticipé" une telle possibilité.

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Par ailleurs, des chercheurs de l'Institut des politiques publiques (IPP) indiquent que l'indexation du barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation, accordée cette année aux contribuables, pour un coût de 6 milliards d'euros, est "la règle plutôt que l’exception", avec seulement quatre exceptions depuis 1975. Ils relèvent qu'une indexation, sans autre mesure fiscale, aurait conduit en 22 ans "à une hausse des taux d’imposition moyens de 9,3% à 11,2%". En effet, lorsque les revenus croissent plus vite que l'inflation, l'indexation devient "une hausse d’impôt". Cette année cependant, l'inflation est plus forte que la hausse des revenus, et "l'indexation est ainsi, exceptionnellement, plus proche d’une (petite) baisse d’impôt".

4 commentaires

  • 28 novembre 14:21

    on a plus de 5 millions de francais en recherche d emploi ... le taux de chomage au sens du BIT est un nouvel indice , un sondage telephonique qui fait disparaitre les chomeurs des statistiques ... qd on ne peut creer d emploi on peut arranger les chiffres et les indices


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