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Émeutes : Paris dénonce les propos d'un commissaire européen qui met en cause la police
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/07/2023 à 14:18

"Le maintien de l'ordre ne fait pas partie des prérogatives européennes", a souligné une ministre française.

Laurence Boone à Paris, le 26 octobre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Laurence Boone à Paris, le 26 octobre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Il avait pointé du doigt "le comportement d'un certain nombre de policiers". La secrétaire française d'État chargée de l'Europe a répondu jeudi 6 juillet aux propos tenus la veille par le commissaire européen à la Justice sur le maintien de l'ordre en France.

Interrogé mercredi sur la radio La Première ( RTBF ) sur les violences urbaines survenues en France depuis la mort le 27 juin d'un jeune de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier, Didier Reynders a prôné "une réflexion" sur l'organisation du maintien de l'ordre.

"Je suis très étonnée parce le maintien de l'ordre ne fait pas partie des prérogatives européennes", a réagi Laurence Boone sur RFI , estimant qu'il avait eu tort de sortir de son domaine de compétence. Elle a noté que Didier Reynders avait par ailleurs publié mercredi un rapport, "comme il le fait tous les ans, sur l'état de droit dans les pays de l'union". Et, souligne-t-elle, "il note des progrès de la France" , qui a notamment renforcé les effectifs de la justice.

"Petits commentaires"

Face à cette situation "dramatique" qui n'est "pas unique à la France, le temps est à essayer d'apaiser" et "non aux petits commentaires venant de personne qui n'ont pas de compétences pour dire ça", a-t-elle également déclaré.

Elle a indiqué que le gouvernement allait "tirer des conclusions" à partir de ces événements pour sa politique publique mais qu'il fallait analyser la situation "dans le calme " et s'interroger collectivement en Europe, face à un phénomène qui n'est pas spécifique à la France. "En 2011, au Royaume Uni, un an avant les JO, il y avait eu la même chose", a-t-elle dit, soulignant que des événements semblables sont également survenus au Danemark et en Suède.

De plus, elle a insisté sur le fait que l'acte d'une personne ne reflétait pas l'ensemble d'une profession. "La justice fera son travail mais on ne peut pas dire qu'il y a du racisme systémique dans la police" française, a-t-elle dit.

Enfin, elle a souligné que les événements ne décourageaient pas les touristes de venir en France. "Oui, il y a eu une séquence gilets jaunes, une séquence retraite" mais "il n'y a pas de problème sécuritaire en France", a-t-elle assuré.

4 commentaires

  • 06 juillet 15:07

    Monsieur Reynders n'aime pas la police française mais il n'aime pas beaucoup non plus la police Belge ni aucune police. Sa longue carrière politique est parsemée de casseroles dont certaines sont extrêmement choquantes. A côté nos Fillon, Cahuzac ou Strauss-Kahn seraient presque des bisounours....


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