L'ancien Premier ministre assume sa main tendue vers une partie de la gauche "pro-européenne", dans le but de bâtir une nouvelle majorité parlementaire, en vue de l'après-législatives.

Edouard Philippe, le 20 juin 2024, à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )
"Mon objectif n'est pas de refaire la majorité présidentielle. Je veux construire non pas la même chose, mais quelque chose de plus large, plus stable, plus ouvert". A l'antenne de France Inter , l'ancien Premier ministre Edouard Philippe a revendiqué mercredi 26 juin sa prise de distance avec la Macronie, appelant à la constitution d'un nouveau "grand bloc central" ouvert à certains courants de la gauche.
En l'absence possible de majorité claire à l'Assemblée nationale au soir du 7 juillet après les législatives, la France risque de basculer dans une période d'incertitude politique, avec une indécise recherche de coalition. 'L'indépendance, ça ne veut pas dire l'isolement", a t-il commenté à propos de son action au sein de son parti Horizons, dont il fait valoir la montée en puissance depuis sa création en 2021.
Interrogé sur sa déclaration à l'encontre d'Emmanuel Macron, qu'il a accusé d'avoir "tué" la majorité, Edouard Philippe assume ses mots : "J'ai pris acte de ce qu'il avait lui-même mis un terme à la majorité parlementaire telle qu'elle était sortie des urnes en 2022", a t-il affirmé.
"Décrire la France comme une France où rien n'irait (...) ne correspond pas à la réalité"
Face au "piège mortifère" qu'il décrit entre LFI et RN, l'ex-chef du gouvernement, lors du premier mandat d'Emmanuel Macron, entend ainsi ouvrir son mouvement à une "gauche qui existe, qui s'est exprimée autour de Raphaël Glucksmann, c'est-à-dire d'une gauche pro-européenne, qui ne renonce pas à l'économie de marché mais qui sait qu'il faut l'encadrer, d'une gauche qui peut et a l'habitude de discuter" .
S'il admet une "part de responsabilité" dans la situation politique actuelle, Edouard Philippe fait valoir les signaux positifs constatés dans les dernières années, notamment en matière de chômage. "Je ne dis pas que tout va, mais décrire la France comme une France où rien n'irait, c'est une facilité de langage qui ne correspond pas à la réalité".
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