
Le problème de la dette "ne vient pas de la hausse des dépenses publiques, qui sont stables", mais "des cadeaux fiscaux aux milliardaires et aux multinationales" explique à l'AFP Youlie Yamamoto, porte-parole de l'association Attac. ( AFP / EMMANUEL DUNAND )
L'association publie un rapport ce mercredi où elle affirme que les cadeaux fiscaux représentent " près d'un quart de la hausse de la dette".
Vers 8H30, une quinzaine de militants d'Attac (Association pour la taxation des transactions pour l'aide aux citoyens) ont enfilé des chasubles rouges à l'effigie de l'ONG avant d'accrocher des portraits en carton de Bernard Arnault et Vincent Bolloré ligotés à des poteaux devant l'entrée de Bercy.
Aux pieds des portraits des deux milliardaires, des sacs de billets sur lesquels il était inscrit "évadé fiscal". Les militants ont ensuite déployé deux grandes affiches appelant à "taxer les riches" sur les murs du ministère, avant de craquer des fumigènes et de lancer des liasses de faux billets dans les airs.
"On essaye de contrer le discours austéritaire du gouvernement", explique à l'AFP Youlie Yamamoto, porte-parole de l'association, pour qui le problème de la dette "ne vient pas de la hausse des dépenses publiques, qui sont stables", mais "des cadeaux fiscaux aux milliardaires et aux multinationales".
Une proposition de loi examinée en juin
Selon le rapport publié mercredi 26 mars par Attac, " les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et ménages aisés représentent à eux seuls 207 milliards d'euros " entre 2018 et 2023, soit " près d'un quart de la hausse de la dette ", souligne Youlie Yamamoto.
"Or pour le gouvernement, ce serait à la majorité des Français de faire des efforts" pour réduire la dette publique, déplore la porte-parole de l'association.
Le déficit public pour l'année 2024, qui sera connu jeudi 27 mars, est attendu à 6% du produit intérieur brut. Dans son budget pour 2025, le gouvernement ambitionne de le ramener à 5,4% du PIB, sans augmenter les impôts.
Une proposition de loi visant à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des "ultra-riches", baptisé "taxe Zucman", sera examinée le 12 juin par le Sénat , après son adoption à l'Assemblée nationale . Le gouvernement est "résolument opposé" cette proposition qui veut instaurer un impôt minimum de 2% sur le patrimoine, déclarait en février la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, pour qui cette mesure est "une très mauvaise idée qui va rater sa cible".
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