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Dette de l'Etat : David Lisnard fustige le "n'importe quoi qu'il en coûte" de l'ère post-Covid
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/09/2024 à 16:01

Dans un plaidoyer pour l'action des collectivités, le président de l'Association des maires des France a vanté la stabilité financière des communes, qu'il qualifie de "l'exécutif le plus stable" en comparaison avec les finances de l'Etat.

David Lisnard, le 4 juillet 2024, à Paris ( POOL / BERTRAND GUAY )

David Lisnard, le 4 juillet 2024, à Paris ( POOL / BERTRAND GUAY )

"Les communes respectent la règle d'or!". A l'occasion de la conférence de presse de rentrée de l'Association des maires de France, le président de l'AMF, David Lisnard a fait l'éloge de l'action des collectivités locales, qui tranchent avec le robinet d'argent public laissé ouvert de manière "inconsidérée" dans la période de relance post-pandémie de Covid-19.

David Lisnard a ainsi qualifié de "n'importe quoi qu'il en coûte" la prolongation des dispositifs d'aide de l'Etat après la pandémie, ce qui a contribué à gonfler la dette publique.

"La dette publique, depuis 2019 à cette année, a augmenté de quasiment 13 points de PIB en France. La moyenne européenne, c'est 4 points. (...) Donc, il y a eu véritablement un n'importe quoi qu'il en coûte" , a déclaré le maire LR de Cannes lors de la conférence de presse de rentrée de l'AMF, tout en qualifiant d'"excellents" ces dispositifs pendant le pic de la crise .

"Etouffoir" et "enfumage"

Alors qu'un nouveau dérapage du déficit public se profile, Bercy renvoie la responsabilité sur les dépenses des collectivités. "Les communes respectent la règle d'or, n'empruntent que pour leur investissement. La dette des collectivités représentait il y a trente ans (...) un peu plus de 9% du PIB. (...) Nous sommes à un peu plus de 8% (...). Pendant ce temps-là, la dette de l'État a été multipliée par 2,5", répond sur ce point David Lisnard.

Évoquant à son tour "un étouffoir" pour les collectivités, dont les ressources fiscales sont une à une supprimées, le premier vice-président délégué de l'AMF André Laignel a dénoncé "un enfumage" orchestré par Bercy. "Les communes sont attaquées (...). Et cela donne les résultats électoraux que nous avons pu constater (...). Cette rupture entre la haute administration et la réalité du monde vécu fait ce sentiment de désespérance, de déclassement", a estimé l'élu socialiste.

Lisnard vers le gouvernement Barnier?

S'il reconnaît un besoin de financement "un peu supérieur" à 2023, André Laignel l'attribue à une série de facteurs dont le poids des normes, évalué à 1,6 milliard d'euros, ou à la masse salariale (hausse du point d'indice des fonctionnaires, financement des polices municipales). "Là-dessus, 90% relèvent des décisions de l'État", a-t-il taclé.

Pressenti pour un portefeuille ministériel, David Lisnard a lui confirmé un rendez-vous ce mardi à Matignon, où il a précisé être convié en qualité de "personne politique", non de président de l'AMF. "Je vais y aller très librement. J'ai beaucoup de respect pour Michel Barnier. (...) Il y a quelque chose à construire, à tenter", a-t-il simplement commenté.

Il a également longuement vanté le "pôle de stabilité" que représentent les communes, dans une France "marquée par une très grande instabilité politique". L'AMF tiendra son 106e congrès du 19 au 21 novembre sur le thème "Les communes... Heureusement!", également titre d'une campagne de communication nationale lancée sur les réseaux sociaux et à la télévision.

9 commentaires

  • 17 septembre 20:27

    Oui c'était une gabegie épouvantable et irresponsable dont beaucoup de commerçants, en particulier dans l'hôtellerie, ont profité en recevant des compensations de chiffre d'affaires pendant des périodes où ils étaient habituellement fermés....!


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